Australie: Il abat ses crocodiles et envoie leurs cadavres aux autorités

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AustralieIl abat ses crocodiles et envoie leurs cadavres aux autorités

Un homme n’ayant plus le droit de détenir des grands sauriens a réagi de manière radicale.

R.M.
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Les deux sauriens abattus étaient des «salties», des crocodiles d’eau salée, ou marins.

Les deux sauriens abattus étaient des «salties», des crocodiles d’eau salée, ou marins.

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Un Australien a abattu ses deux crocodiles puis il a envoyé leurs cadavres au bureau du gouvernement local. Il prétend qu’il n’a pas eu le choix et affirme que ce sont les autorités qui ont mis les grands sauriens «dans le couloir de la mort».

Adrian Hogg, de la ville d’Innisfail, dans le nord du Queensland, a acheté les crocodiles d’eau salée pour les garder comme animaux de compagnie en 2018. Il était alors légal de détenir les reptiles géants à domicile s’ils bénéficiaient d’un espace approprié comparable à ceux trouvés dans les zoos et les fermes.

La loi a cependant changé en 2020. Évoquant un trop grand risque pour la population, l’État du Queensland a alors interdit de détenir des crocodiles comme animaux de compagnie, explique ABC.

En novembre dernier, le permis de détention de crocodiles d’Adrian Hogg a expiré et il a demandé son renouvellement. Après une série d’échanges, le département en charge de l’environnement lui a finalement indiqué la semaine dernière que le renouvellement lui avait été refusé et qu’il avait 20 jours pour trouver un nouveau domicile pour ses crocodiles. Ce délai dépassé, il s’exposait à des amendes.

«Mes enfants ont pleuré pendant des jours»

L’Australien a alors pris une décision radicale: il a abattu ses deux crocodiles – 1,20 m de long chacun – d’une balle dans la tête. Puis il a envoyé leurs cadavres au département concerné. C’était, affirme-t-il, une exigence des autorités pour prouver qu’ils étaient morts. Et Adrian Hogg s’est dit durement affecté par ce qu’il croit avoir été forcé de faire. «Mes enfants ont pleuré pendant des jours; ils sont bouleversés et moi aussi», a-t-il raconté.

Du côté du département en charge de l’Environnement, le discours est tout autre. Là, on affirme que personne n’a suggéré à l’Australien qu’il devait tuer ses crocodiles ni qu’il devait présenter leurs dépouilles.

«Le département a fourni un certain nombre d’options à M. Hogg pour aider les animaux à être relogés en les transférant soit dans une ferme commerciale ou un zoo du Queensland, soit à une personne dûment autorisée à les détenir», a-t-il été souligné.

Contre-attaquant, les autorités ont décidé de lancer une enquête sur les circonstances exactes de la mort des deux crocodiles, d’une espèce répertoriés comme vulnérables.

Adrian Hogg campe cependant sur ses positions. Il juge que les solutions qui lui ont été proposées n’étaient pas viables ou éthiques. «Les élevages de crocodiles les auraient pris et écorchés, après les avoir déplacés et stressés», a-t-il tranché. Et de jurer que tous les zoos qu’il avait contactés étaient pleins.

«Mes crocodiles de compagnie ont été condamnés à mort en raison d’un changement de politique», a-t-il insisté. «Je les ai achetés légalement. Je les ai gardés légalement. J’ai respecté toutes les règles.»

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