Football: Yakin: «Nous gardons un adversaire direct à quatre longueurs»

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FootballYakin: «Nous gardons un adversaire direct à quatre longueurs»

Le sélectionneur de la Suisse cherche à rester positif après le 1-1 face à Israël. Alors que son équipe déjoue depuis des mois.

Daniel Visentini Felcsut
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Daniel Visentini Felcsut
Ruben Vargas avait ouvert le score à la 36e minute. La Suisse aurait dû filer vers la victoire. Elle s’est comme d’habitude égarée lourdement, jusqu’à concéder le nul face à Israël.

Ruben Vargas avait ouvert le score à la 36e minute. La Suisse aurait dû filer vers la victoire. Elle s’est comme d’habitude égarée lourdement, jusqu’à concéder le nul face à Israël.

Attila KISBENEDEK / AFP

Murat Yakin a passé son match les mains dans les poches, à secouer la tête, surtout en seconde période quand la Suisse était dominée par Israël, avant de concéder l’égalisation. Comment l’explique-t-il? «Les Israéliens n'avaient plus rien à perdre après la pause, ils ont réagi parce qu’ils étaient menés au score. Je ne m’explique pas pourquoi nous concédons l’égalisation, nous étions pourtant prêts.» Fin de l’analyse.

Donc, c’est simple. La Suisse, avec dans ses rangs Sommer, Akanji, Xhaka, tous leaders dans leurs championnats, tous brillants, avec des joueurs supérieurs dans tous les domaines et à tous les postes, s’écroule contre des Israéliens méritants, mais dont plusieurs joueurs sont privés de championnat depuis un mois et demi pour les raisons que l’on sait. Mais pas de problème: «Nous voulions gagner, mais avec ce nul, nous gardons un adversaire direct à quatre longueurs de nous, a assuré Yakin. Nous avons toujours notre destin en mains.»

C’est vrai, la Suisse a son destin en mains. Mais quel destin? Celui qui veut qu’elle soit capable de s’effondrer en seconde période avec une régularité confondante? Ce fut le cas contre le Kosovo, contre la Biélorussie et désormais contre Israël. Comment l’expliquer?

«Je ne sais pas, hésite Yakin. En première période, cela allait bien. Après, c’est vrai c’était beaucoup moins bien. On était trop loin des adversaires, on ne pressait plus. Il va falloir analyser cela en détail.»

En fait, c’est comme si, faute d’adhérer au projet Yakin, toute l’équipe s’égarait en chemin. C’est comme si les joueurs ne voulaient pas ou ne pouvaient pas faire corps pour réagir une fois que cela devient vraiment nécessaire. C’est comme si, à ne pas aimer ce qu’on leur demande, ils ne font pas les efforts pour passer outre.

Murat Yakin a multiplié les décisions bizarres depuis des mois déjà, depuis son arrivée à la tête de l’équipe, en réalité. Pour ces trois matches décisifs dans les éliminatoires de l’Euro 2024, il n’a pas pris de latéral droit de métier. Il se persuade qu’Edimilson est cet homme-là et c’est le seul qui est en sélection pour ce poste actuellement. Jordan Lotomba? Il revenait de blessure, mais il était dans l’effectif de Nice le 10 novembre, sur le banc, donc apte à jouer. Trop dommage pour la Suisse?

Dans les arrêts de jeu, Edimilson a été expulsé pour un vilain geste. Plus de latéral droit du tout désormais, même pas celui contre nature imaginé par Yakin. Que faire? Appeler immédiatement Lotomba, non?

Yakin réfléchit: «Il faut voir, il faut analyser, dit-il. Il manque sans doute quelqu’un à droite. Oui, si Jordan est prêt, il faut regarder tout ça, mais d’après nos informations, il n’était pas prêt à jouer le week-end dernier.» Pas prêt à jouer avec Nice, mais sur le banc tout de même? Franchement on doute sérieusement de la pertinence des informations de Murat Yakin, pour peu qu’il les ait prises.

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