Biarritz (F): La victime présumée d’un bizutage dans un palace nie les faits

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Biarritz (F)La victime présumée d’un bizutage dans un palace nie les faits

Le commis a qualifié l’affaire révélée par la presse, qui aurait valu au chef étoilé Aurélien Largeau de se faire licencier, de «mensonge» et de «petite blague entre amis».

Le bizutage présumé se serait produit le 2 décembre dans les cuisines de l’hôtel Hyatt (ci-dessus), à Biarritz.

Le bizutage présumé se serait produit le 2 décembre dans les cuisines de l’hôtel Hyatt (ci-dessus), à Biarritz.

Photo d’illustration/hyatt.com

La victime présumée d’un bizutage dans le restaurant d’un palace de Biarritz (sud-ouest de la France), dont le chef étoilé a été limogé par le groupe Hyatt, a démenti vendredi les faits rapportés dans la presse.

«Je tiens à démentir toutes les accusations portées à l’encontre de mon ancien chef Aurélien Largeau», a écrit sur Instagram le commis de cuisine qui aurait subi un «bizutage humiliant» selon le journal «Sud Ouest».

D’après le quotidien régional, les faits se seraient déroulés le 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures, le jeune commis y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau.

Le jeune commis a affirmé sur Instagram qu’il n’avait pas été victime des sévices dénoncés par le quotidien «Sud Ouest».

Le jeune commis a affirmé sur Instagram qu’il n’avait pas été victime des sévices dénoncés par le quotidien «Sud Ouest».

DR

«Une carotte dans les fesses? Vraiment?»

«Une carotte dans les fesses? Vraiment? Violence? Agression? Tout ceci n’est que mensonge», a poursuivi la victime présumée sur Instagram, évoquant «une petite blague entre amis» auprès de la radio France Bleu Pays basque.

Le chef limogé affirme de son côté sur Instagram «que les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité» et se dit «dévasté par les atteintes portées» à son image et à son honneur. «Je condamne toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades (…) et jamais je ne m’associerai à de tels comportements», ajoute-t-il.

Interrogée jeudi sur l’affaire, la direction du groupe Hyatt, qui exploite l’hôtel cinq étoiles, a répondu être informée d’un «incident préoccupant qui a eu lieu dans les locaux de l’hôtel et d’images ayant circulé» sur les réseaux sociaux. «Une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises», a-t-elle ajouté.

Le groupe Hyatt voulait se débarrasser d’Aurélien Largeau

Sur BFMTV, l’avocate du chef limogé a accusé, vendredi, le groupe hôtelier d’avoir collé «une cible dans le dos» à son client. «Depuis le mois de mars 2023, ça n’allait pas du tout avec Hyatt France qui avait décidé de se défaire de lui et ils ont pris ce prétexte de pot de départ, en considérant qu’il n’était pas conforme aux valeurs d’Hyatt, pour sortir Aurélien Largeau», a déclaré Alexandra Sabbe-Ferri.

Aucune plainte n’a été déposée

Le départ du chef de 31 ans, qui avait décroché une étoile au «Guide Michelin» en 2022, a eu lieu le 21 décembre, selon «Sud Ouest». Le commis est parti, quant à lui, travailler dans un hôtel parisien, «de son plein gré» selon ses déclarations.

Une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences a été ouverte jeudi par le parquet de Bayonne qui s’est saisi de l’affaire. Aucune plainte n’a été déposée.

(AFP)

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