TennisJuan Del Potro veut revenir à l’US Open!
Le tennisman argentin, qui avait pris sa retraite en février 2022, les genoux cassés, dit avoir besoin de rejouer. Tout dépend de son corps…
- par
- Christian Maillard
Et s’il revenait? Après avoir annoncé qu’il se retirait en février 2022, à Buenos Aires après une partie face à son compatriote Federico Delbonis – qu’il avait perdue 6-1 6-3 -, Juan Martin Del Potro a des fourmis dans les jambes et dans les mains. Pire: quand il ferme les yeux, il voit des raquettes de tennis partout qui tournent autour de lui. C’est devenu une obsession. Au point que l’Argentin de 34 ans a laissé entendre qu’il pourrait revenir pour disputer l’US Open. Surtout après ce pari un peu fou qu’il avait lancé après le succès de Lionel Messi et de l’Albicéleste en décembre. «Si on gagne la Coupe du monde au Qatar, je reviens à la compétition!»
Comme il n’a qu’une parole, il ne lui reste plus qu’à assumer pour autant bien sûr que son corps lui donne le feu vert: ou plus précisément ces genoux qui le font tant souffrir. Tout dépend donc de leur réaction une fois qu’il sera sur un court. Après plusieurs opérations et des retours manqués, il avait finalement préféré dire stop, lui dont la carrière aura été plus que gâchée par les blessures.
«Aujourd’hui je peux seulement marcher, je ne cours pas, pas même sur tapis, je suis incapable de monter les escaliers sans douleur, avait-il déclaré au journal argentin La Nacion il y a un an. Je ne peux pas conduire trop longtemps sans avoir besoin de m’étirer pour chasser la douleur.» Des confessions déchirantes que l’Argentin a tenté d’affronter avec courage et lucidité. «C’est ma réalité, elle est très dure, très triste, mais je cherche le meilleur moyen de m’améliorer. Mon nouveau défi est de chercher comment digérer tout ça, assimiler ce qui m’arrive et la façon dont je me lève tous les matins pour vivre du mieux possible.»
Y a-t-il eu depuis un miracle qui fait que le vainqueur de l’US Open en 2009 pourrait tout de même jouer à fin août sur les courts de Flushing Meadows? «Ma tête ne peut pas accepter une vie sans tennis, a-t-il ajouté au journal argentin. Je n’ai tout simplement pas eu de transition fluide. Je n’ai pas pu me préparer à la retraite et je n’ai aucune idée de ce que font les autres joueurs qui passent par ce processus. J’étais numéro trois mondial. Puis, tout à coup, mes deux genoux se sont cassés. Et me voilà, sans rien.»
Si ses genoux ne grincent pas trop, qu’il serre les dents, il sera donc à New York début septembre. «J’ai encore le temps, je vais reprendre l’entraînement, voir comment ma jambe et mon genou réagissent pour voir si je peux le faire ou pas, dit-il encore. J’aime le tennis. Ce ne sera jamais un problème de prendre la raquette et de voir comment je me sens. Les problèmes physiques, le genou, ce sont des choses sur lesquelles je travaille tous les jours. Je vais me laisser une chance, au moins jusqu’à l’US Open. C’est un tournoi vraiment particulier pour moi.» Et puis, un pari, c’est un pari!