Hockey sur glaceNino Niederreiter alarmiste concernant le hockey suisse
Le Grison de 31 ans a déclaré à la NZZ qu’il était inquiet quant à la stagnation, voire au recul, de la Suisse au niveau international. Il y évoque aussi un potentiel retour au pays.
- par
- Ruben Steiger
Il y a déjà bien longtemps que Nino Niederreiter a quitté la Suisse pour l’Amérique du Nord. Le Grison a fait le saut en 2009, à l’âge de 17 ans, afin de tenter de faire carrière en NHL. Bien lui en a pris puisqu’il compte aujourd’hui 944 matches de NHL (468 points), soit le deuxième meilleur total pour un joueur helvétique. Seul Roman Josi fait mieux avec 960 parties.
Bien qu’il se trouve à l’autre bout du monde, l’attaquant de 31 ans garde un œil attentif sur la National League. Dans un article paru dans la NZZ lundi, il a même tiré la sonnette d’alarme concernant le championnat suisse. «Il est très attractif et c’est un produit qui fonctionne. Mais, selon moi, la ligue vit surtout de la qualité des joueurs étrangers qui s’y trouvent, s’est-il inquiété au média zurichois. Je ne suis pas sûr de savoir dans quelle mesure les Suisses profitent de la National League.»
Si le capitaine de l’équipe nationale au dernier Mondial se montre préoccupé par l’état du hockey suisse, c’est qu’il sent que la concurrence se renforce sur la scène internationale. «Nous devons veiller à ne pas nous faire dépasser de tous les côtés, a-t-il déclaré. Les Slovaques font un excellent travail et les Allemand ont fait d’énormes progrès. J’ai le sentiment que nous nous laissons aveugler et que nous ne sommes pas aussi bons que nous le pensons. On s'attend désormais à ce que nous atteignons chaque année les demi-finales de la Coupe du monde. Mais si l'on regarde les forces en présence, ce n'est pas la réalité.»
Une fin de carrière en Suisse?
Dans cette interview, l’ancien junior du HC Davos a également évoqué son futur. À moyen terme, tout est réglé car il est au bénéfice d’un contrat de quatre millions de dollars par année jusqu’au terme de l’exercice 2026-2027 avec les Winnipeg Jets. Pour la suite, tout reste encore ouvert. Et Nino Niederreiter ne serait pas contre un retour au pays.
«Avec ma copine, on veut se marier un jour. C’est déjà dans un coin de ma tête de venir jouer en Suisse deux saisons pour finir ma carrière et de participer à la Coupe Spengler, a-t-il souligné. En revanche, je ne me prononcerais pas sur une destination. Cela pourrait être Zurich, Davos, Lugano, Rapperswil ou même Coire (ndlr: son club formateur).»
Mais, avant de retraverser l’Atlantique, «El Nino» a encore deux objectifs à atteindre en NHL: passer la barre des 1000 matches, ce qu’aucun suisse n’a fait pour le moment, et offrir la Coupe Stanley à Winnipeg afin de stopper la disette canadienne qui dure depuis 1993.