Guerre en Ukraine : Plus de 50 missiles russes font onze morts

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Guerre en UkrainePlus de 50 missiles russes font onze morts

L’Ukraine était la cible d’une nouvelle salve de missiles russes, jeudi. Plusieurs victimes sont à déplorer et des coupures de courant ont eu lieu.

De nombreux habitants de Kiev se sont réfugiés dans le métro pour se protéger des missiles russes, le 26 janvier 2023.

De nombreux habitants de Kiev se sont réfugiés dans le métro pour se protéger des missiles russes, le 26 janvier 2023. 

Reuters

L’Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d’ampleur, qui ont fait au moins 11 morts et 11 blessés, et provoqué des pannes de courant, au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars lourds à l’armée ukrainienne.

Un précédent bilan local faisait état d’un mort et de deux blessés dans la capitale, selon son maire, Vitali Klitschko. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l’Ukraine et «47 ont été détruits, dont 20» aux abords de Kiev.

«En supériorité numérique»

Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, «en supériorité numérique», «intensifiaient» les combats dans l’est de l’Ukraine.

À Bakhmout, à l’épicentre des affrontements dans l’est de l’Ukraine, Lisa, une médecin, regrettait jeudi matin auprès de l’AFP les tergiversations occidentales sur les chars, estimant que le feu vert «aurait dû être donné plus tôt et pour une plus grande quantité» de ces matériels. «Mais, bien sûr, nous sommes très reconnaissants de ce que nous avons obtenu», ajoutait-elle.

«La situation reste sous contrôle»

L’Ukraine a aussi dit avoir abattu dans la nuit de mercredi à jeudi 24 drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne. Des coupures d’électricité «d’urgence» ont été introduites à Kiev et dans d’autres régions après que des sites énergétiques ont été «touchés», la Russie essayant de causer «une défaillance systémique» du réseau national, selon le ministre de l’Energie, Guerman Galouchtchenko. «La situation reste sous contrôle», a toutefois assuré le Premier ministre Denys Chmygal.

À Odessa (sud-ouest), malgré «des difficultés», le courant était rétabli à 14 heures (heure suisse) dans «les hôpitaux» et «les autres infrastructures essentielles de la ville», a annoncé la compagnie d’électricité privée DTEK. Les frappes près de cette grande ville portuaire ont eu lieu peu avant que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, n’y arrive dans la matinée pour discuter avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.

Chars lourds pour l’Ukraine

Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. L’Allemagne compte livrer fin mars ou début avril les premiers Leopard 2 promis.

Volodymyr Zelensky, selon lequel il s’agit d’une «étape importante pour la victoire finale», a remercié ses alliés. Mais il a relevé que «la clé» du succès était désormais «la vitesse et le volume» des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés pour entamer la reconquête des territoires. Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de combat et des missiles de longue portée, autant d’armes que les Occidentaux refusent de fournir, de peur de provoquer une escalade.

Pour le Kremlin, l’engagement européen est clair

D’ores et déjà, le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l’«engagement direct dans le conflit» des Occidentaux. Et «nous voyons que (cet engagement) grandit», a relevé jeudi, face à la presse, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

«Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est», a répliqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre. «La livraison d’équipements militaires dans le cadre de l’exercice de sa légitime défense (…) ne constitue pas une cobelligérance», a-t-elle soutenu face à la presse.

Cette mise au point intervient également après une déclaration maladroite de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui, alors que son pays a été très critiqué pour ses atermoiements, avait dit mercredi: «Nous combattons dans une guerre contre la Russie et non entre nous».

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(AFP)

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