TennisBelinda Bencic égale son meilleur résultat à Roland-Garros
Comme en 2019, la Saint-Galloise s’est hissée au 3e tour, mercredi. Elle a écrasé la Canadienne Bianca Andreescu (6-2, 6-4) et «su rester forte» en fin de partie,
- par
- Jérémy Santallo Paris
Il n’y avait personne à saluer – environ 300 courageux dans la grisaille et le vent – alors Belinda Bencic est entrée sur le court Philippe-Chatrier, qui dispose pourtant d’une capacité de 15’000 places, sans dire bonjour. Décidée à ne pas trop traîner, elle a éliminé Bianca Andreescu 6-2, 6-4, non sans se faire une petite frayeur en fin de rencontre.
Impeccable derrière une première balle de service au rendez-vous – environ 70% et près de 80% de points gagnés avec –, la Saint-Galloise de 25 ans a d’entrée dirigée l’échange avec son revers et très souvent pris de vitesse le fantôme de la lauréate de l’US Open 2019, aujourd’hui descendue au 72e rang mondial. «Beli» a également sauvé brillamment deux balles de débreak à 3-1 avant d’empocher le 1er set en 33 minutes.
La championne olympique de Tokyo n’a pas lâché son os au début de la deuxième manche pour s’envoler au score (4-0 puis 5-1). Andreescu a alors poussé un hurlement qui en disait long sur sa frustration et eu une belle réaction d’orgueil. Face à une balle de 5-5, Bencic a utilisé ses 25 secondes pour servir jusqu’au bout et envoyé une première monstrueuse sur l’extérieur. Elle a ensuite conclu sur sa troisième balle de match après 1 h 21.
«C’est le tennis, avec parfois sa part de drame dans le scénario, a souri «BB» à l’heure de l’interview sur le court. Bianca est une joueuse incroyable, et je savais que ça serait un match serré entre nous. Mais j’ai su rester forte dans les moments importants. C’est le plus important, montrer l’envie de se battre. C’était un 2e tour très difficile mais j’ai réussi à exécuter mon plan, qui était de dicter mon jeu depuis la ligne de fond.»
Vendredi, la native de Flawil disputera un 16e de finale à la Porte d’Auteuil pour la deuxième fois après 2019 face à une autre Canadienne, Leylah Fernandez. Mais la 18e joueuse mondiale et finaliste du dernier de l’US Open n’est pas la plus à l’aise sur terre battue.