Cyclisme: Marlen Reusser: «On prend soin les uns des autres»

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CyclismeMarlen Reusser: «On prend soin les uns des autres»

La Bernoise n’en finit plus de gagner. Cette fois, c’est un nouveau titre national qu’elle a remporté à Wetzikon (ZH). Retour sur dix derniers jours hauts en émotions.

Robin Carrel Wetzikon
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Robin Carrel Wetzikon
Elena Hartmann (2e), la gagnante Marlen Reusser et la 3e Élise Chabbey.

Elena Hartmann (2e), la gagnante Marlen Reusser et la 3e Élise Chabbey.

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C’est une véritable rengaine cette saison: les coureurs de la formation SD Worx sont tout simplement intouchables. Ça n’a pas manqué aux championnats de Suisse, où Marlen Reusser a mis plus de deux minutes à tout le monde. La Suissesse venait à peine de gagner son premier Tour de Suisse.

Ça a dû être un vrai tourbillon d’émotions cette semaine…

C’est vrai que ces derniers jours ont été très particuliers dans ma vie. Il y a eu la victoire sur le Tour de Suisse, qui m’a rendue super contente. C’était un des grands objectifs que je visais depuis longtemps. Et puis hier, on a dit au revoir à Gino Mäder avec toute la famille du cyclisme. C’était un après-midi très spécial. J’étais dans une humeur très étonnante samedi et heureusement que j’ai dû me réveiller très tôt pour me préparer pour la course, ça m’a permis de passer à autre chose. Je me suis concentrée à 100% sur ces championnats. Et là, d’avoir gagné une nouvelle fois ce maillot, ça me rend très heureuse.

Public en folie pour la Bernoise.

Public en folie pour la Bernoise.

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On a senti ce week-end que le cyclisme suisse était une vraie famille.

C’est aussi mon impression. On était plus de mille samedi pour cette cérémonie en l’honneur de Gino… C’était quelque chose que je n’avais jamais vécu. Ça montre qu’on est ensemble et qu’on prend soin les uns des autres.

Quand on est sur un vélo, on arrive à ne pas y penser?

Ouais… Je crois vraiment que ça m’a aidée qu’on parte si tôt ce matin (ndlr: départ à 8 h 30, imaginez à quelle heure le réveil a sonné…). Tu te lèves, tu n’as pas encore vraiment émergé et il faut être sûre d’avoir tout ce qu’il faut avec soi pour la course, prendre le dossard et tout. Ça a aidé à ne pas trop penser à tout ça.

Dans votre équipe SD Worx, vous gagnez tout ou presque cette saison. C’est quoi, c’est le talent des coureuses ou c’est une spirale de la victoire qui s’est enclenchée et qui se perpétue?

Tout le monde se pose cette question (rires)! Même nous, on se demande ce qu’est notre secret. Ce qui est sûr c’est qu’on est plusieurs à être très fortes. En plus, celles qui sont les meilleures, des fois, travaillent pour les autres. Des fois, Demi Vollering travaille pour moi. D’autres fois, c’est moi qui bosse pour elle. Lorena Wiebes aussi, elle nous aide et ensuite c’est nous qui lui donnons un coup de main. Je pense que c’est rare que les cyclistes fassent ça. On est les trois premières au classement mondial, mais on fait le boulot pour les coéquipières. Toutes les autres équipes, elles n’ont qu’une fille bien classée dans la hiérarchie du World Tour et même malgré ça, elles ne collaborent pas autant que nous.

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