FestivalAya Nakamura au Paléo: y a pas moyen!
La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde a fait halte sur la plaine de l’Asse, samedi 22 juillet. Critique d’un moment manqué.
- par
- Fabio Dell'Anna
Cela avait très mal commencé. Aya Nakamura avait raté son train à Paris direction la Suisse, selon la confirmation de plusieurs sources. Après être arrivée à Genève, la chanteuse a été escortée par la police depuis la Cité de Calvin jusqu’au Paléo pour assurer son concert à 21 h 45, samedi 22 juillet. Show qui a finalement commencé avec dix minutes de retard. Nous ne lui en tenons pas rigueur. Au contraire: en découvrant les moyens scéniques présents, nous sommes enthousiasmés. Musiciens, choristes, danseurs… Une nouvelle Aya Nakamura, qui nous a habitués en live à chanter sur une bande-son, allait-elle se dévoiler? Malheureusement pas.
Pendant les dix premières minutes du show, la chanteuse enchaîne des titres qui se ressemblent énormément, dont le hit «40%». Jusqu’ici, elle se donne vraiment à 40%. L’artiste franco-malienne n’améliore pas son cas en hurlant: «Bonjour Genève!» et reçoit des huées.
Qu’importe pour les premiers rangs qui reprennent en chœur «Copines», son tube de 2018. À ce moment précis, on se rend compte du clivage entre deux publics. Les plus jeunes chantent en dansant sur «Sucette» ou «Joli Nana», mais le reste de l’Asse ne s’ambiance pas. En plus, la chanteuse reste statique. Et c’est ce que nous reprochons à sa performance. Malgré quelques sourires et danses lascives, Aya Nakamura manque clairement de charisme sur la Grande Scène du Paléo.
Elle chauffe le Paléo trop tardivement
Tout semble oublié lorsqu’elle interprète «Djadja», titre qui s’est classé numéro un dans plusieurs pays dans le monde et a même fait danser Rihanna il y a quatre ans. Bref, un must pour la reine de la soirée. «On va commencer à faire chauffer le Paléo», dit-elle avant de se dandiner sur le morceau. Mais pour une partie du public, il est déjà trop tard.
Aya Nakamura rate sa chance de créer l’événement à Nyon, même si les musiciens donnent une dimension zouk et intéressante à ses titres calibrés pour les radios. En enchaînant les musiques de manière mécanique, sans aucune interaction ou presque, elle n’a pas été à son maximum. Espérons qu’elle le soit pour son retour en Suisse romande à Lausanne-Prilly en octobre prochain. Sinon, y a pas moyen.