Football: Pour le FC Sion féminin, «la Super League est un objectif à moyen terme»

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FootballPour le FC Sion féminin, «la Super League est un objectif à moyen terme»

L’équipe valaisanne est en plein développement. Après avoir évité de peu la relégation l’an dernier, elle s’est qualifiée mercredi pour le tour de promotion. Interview avec Valérie Gillioz, directrice sportive de la section féminine.

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
En Coupe de Suisse, les Sédunoises avaient été sorties en quarts de finale par le FC Zurich (3-0), tenant du titre.

En Coupe de Suisse, les Sédunoises avaient été sorties en quarts de finale par le FC Zurich (3-0), tenant du titre.

Instagram: fcsion.feminin

Un rayon de soleil dans le ciel footballistique valaisan. Alors que l’équipe masculine n’a plus gagné depuis le 15 octobre dernier, le FC Sion féminin a validé mercredi son billet pour les barrages de promotion/relégation grâce à sa victoire 4-1 contre Bienne. Une sacrée performance pour celles qui avaient sauvé leur peau en LNB lors de l’ultime journée la saison passée. Les Sédunoises sont désormais assurées de disputer un mini-championnat au mois de mai avec les deux dernières de Super League (actuellement Rapperswil et Yverdon), et en compagnie du FC Thoune, l’autre pensionnaire de LNB qui va viser la promotion. Valaisannes et Bernoises, à égalité de points après 14 journées, s’affrontent d’ailleurs ce samedi (18h) avec comme enjeu la 2e place du classement, alors que le leader – Zurich M21 – ne peut pas monter, le club possédant déjà une équipe dans l’élite. Valérie Gillioz, directrice sportive du FC Sion féminin, revient sur cette belle progression.

Valérie Gillioz, comment jugez-vous les performances de l’équipe cette saison?

– Lorsque nous avons commencé le championnat, nous avions comme objectif de faire mieux que l’année précédente. Après un très bon premier tour, nous avons évolué dans nos objectifs pour viser la qualification pour le tour de promotion, ce qui vient d’être atteint avec cette dernière victoire.

La section féminine a intégré l’Olympique des Alpes SA l’hiver dernier. Qu’est-ce que cela a changé?

Cela a permis de mieux structurer la section féminine et de pouvoir bénéficier d’une structure professionnelle déjà établie. Le football féminin coûte cher et, malgré sa rapide évolution, les revenus restent moindres. Cette reprise a permis d’amener cet aspect financier qui est primordial pour notre projet.

La saison dernière, Sion s’était sauvé en LNB lors de la dernière journée. Qu’est-ce qui s’est passé durant l’été?

Nous sommes allés chercher des joueuses étrangères. Mais cela s’est fait par nécessité pour avoir un effectif suffisant. De plus, nous avons complété le staff de la première équipe pour amener une meilleure structure aux filles.

Évoluer avec des éléments du cru était pourtant l’un des mots d’ordre du FC Sion féminin, non?

L’objectif de notre projet ne concerne pas uniquement la première équipe. Mais nous voulons également développer la formation élite. L’un ne va pas sans l’autre. Cette formation est toute récente, alors nous avons dû compléter l’effectif de la «une» avec des joueuses étrangères. Mais notre objectif principal reste d’aligner un maximum de Valaisannes. Nous souhaitons mettre en place une formation qui ne va pas uniquement alimenter notre première équipe, mais également les autres clubs du canton.

La promotion est-elle l’objectif de cette fin de saison?

Cette promotion en Super League est un objectif à moyen terme pour nous. Cela nous permettrait de mettre en place davantage d’équipes juniors élites et ainsi proposer une formation complète à toutes nos jeunes joueuses talentueuses.

L’an dernier, vous aviez dit: «Pour s’installer en première division, être semi-professionnelle est obligatoire.» Qu’en est-il?

Je pense que le semi-professionnalisme est nécessaire pour la première division. Pour avoir un championnat intéressant, il faut que les joueuses soient dans les meilleures dispositions possibles. Travailler toute la journée et enchaîner avec des entraînements n’est pas idéal. Être performantes physiquement et mentalement après 8 heures de travail ou de cours est très exigeant. Je l’ai vécu et je sais à quel point cela peut être compliqué.

Est-ce que le FC Sion se rapproche du semi-professionnalisme?

Nous avons actuellement des joueuses professionnelles et d’autres qui ne le sont pas. Nous avons fait ce choix cette année, car il a fallu compléter l’effectif. Il ne faut pas oublier que tout cela a un coût. La plupart de nos joueuses font de nombreux sacrifices pour pouvoir pratiquer leur passion.

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