Hockey sur glace: A Sierre, le changement de coach a «libéré les joueurs»

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Hockey sur glaceÀ Sierre, le changement de coach a «libéré les joueurs»

Le remplacement d’Yves Sarault par Mario Pouliot, qualifié de «bonne chose» par le capitaine Maxime Montandon, a relancé les actions du club valaisan de Swiss League.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Maxime Montandon et ses coéquipiers n’ont pas vu d’un mauvais oeil le changement d’entraîneur à la bande de Sierre.

Maxime Montandon et ses coéquipiers n’ont pas vu d’un mauvais oeil le changement d’entraîneur à la bande de Sierre.

Pascal Muller/freshfocus

Deux matches et cinq points obtenus contre les GCK Lions (4e) et La Chaux-de-Fonds (2e): le fameux choc pyschologique a semble-t-il fonctionné à Graben. Le HC Sierre, pour qui l’éventualité de manquer les play-off de Swiss League au terme de la saison régulière se faisait de plus en plus crédible, est parvenu à réenclencher la marche avant au bon moment, sous la houlette de Mario Pouliot.

Celui-ci, qui a succédé à Yves Sarault à la bande valaisanne le 10 janvier dernier, a redonné une certaine impulsion aux joueurs de la Cité du Soleil, plongés depuis plusieurs semaines dans une grisaille morbide.

«C’est clair qu’il fallait une réaction. Avec cinq défaites de suite, on n’allait pas fort.»

Maxime Montandon, capitaine du HC Sierre

«C’est clair qu’il fallait une réaction, témoigne Maxime Montandon, le capitaine d’un navire rouge et jaune qui tanguait dangereusement. Avec cinq défaites de suite, on n’allait pas fort. Ce changement d’entraîneur a peut-être libéré certains joueurs.»

Le No 49 sierrois, fils du légendaire Gil et frère d’Arnaud, sous-entend-il qu’un climat néfaste s’était installé dernièrement dans la vétuste patinoire valaisanne?

Visé par une enquête au Canada, Mario Pouliot se défend

«Non, ça ne veut pas forcément dire que ça ne se passait pas bien, répond le défenseur, qui a soufflé sa 30e bougie vendredi. Là, tout le monde se dit qu’il a une nouvelle chance à saisir. Avec Yves (Sarault), la structure de jeu était plus stricte et les joueurs n’évoluaient pas de manière très naturelle. C’est vrai qu’il y avait pas mal d’erreurs techniques, de manques d’exécution. Mais si ce n’était pas le cas, on ne serait pas en Swiss League…»

Les Sierrois, moins innhibés sur la glace, ont l’occasion depuis une dizaine de jours de déployer un jeu moins stéréotypé qu’au cours de leurs dernières sorties. Ils évoluent désormais de manière plus regroupée en phase défensive et misent davantage sur la possession de la rondelle lorsque celle-ci est sur leurs cannes.

Calendrier couperet

«On construit effectivement un peu plus, reprend l’ancien junior de Fribourg-Gottéron. On peut prendre un peu plus de risques. On a des joueurs qui ont la capacité de le faire, qui savent manier le puck. Lorsqu’on ne l’a pas, on demande à nos attaquants de se replier pour éviter les surnombres. Derrière, on joue aussi plus la zone.»

Ces ajustements doivent évidemment encore être peaufinnés du côté de Graben. Le HC Sierre, 6e du classement avec cinq unités de marge sur le voisin viégois et la barre, n’ont toutefois pas le luxe de travailler sans pression. En d’autres termes, un rendement immédiat au niveau des résultats est nécessaire. Car le calendrier à venir s’annonce décisif pour les Valaisans, avec trois confrontations directes (Thurgovie, Martigny et Viège) au cours de leurs quatre prochains matches.

«C’est une belle opportunité de bien faire, positive le nouvel entraîneur Mario Pouliot. Le classement est ultra serré et la situation corsée, donc ça ne sert à rien de regarder la grande photo. On va plutôt au jour le jour, avec des objectifs bien précis. C’est-à-dire jouer avec constance, énergie et un haut niveau de compétition afin d’être du bon côté de la barre à la fin.»

Le Canadien, beau-père de l’attaquant canadien Éric Castonguay, se montre confiant. Il faut préciser qu’il n’a pas récupéré ses nouveaux éléments à la petite cuillière, lui qui s’était fixé comme objectif premier «de ramener aux joueurs le plaisir de venir à l’aréna».

«Je n’ai pas peur de demander aux joueurs leur opinion par rapport à certaines situations.»

Mario Pouliot, entraîneur du HC Sierre

«J’ai tout de suite remarqué en arrivant une belle énergie, note-t-il. J’ai retrouvé une équipe qui voulait repartir sur une nouvelle page. J’aime la façon dont elle travaille, s’ajuste et se comporte jusqu’à présent.»

Des composantes potentiellement nouvelles pour Mario Pouliot. Car pour le Québécois, cette prise de fonctions en Suisse constitue sa toute première expérience à la tête d’adultes. Et il dit «adorer».

«En juniors, il faut gérer l’école, les pensions et beaucoup d’autres choses, compare-t-il. Ici, les joueurs sont déjà des hommes. Je vois plus cette relation comme un partenariat. Je suis un gars pour qui la communication, le respect, l’honnêteté et le travail d’équipe sont à la base de toute réussite. Je n’ai également pas peur de demander aux joueurs leur opinion par rapport à certaines situations.»

Pour l’heure, ce procédé a semble-t-il convaincu le groupe. Maxime Montandon, pour qui le changement d’entraîneur était une «bonne chose», est satisfait des premiers jours de collaboration avec le technicien québécois.

«Quand on gagne des matches, de toute manière, tout va toujours bien, sourit le capitaine, auteur de 27 points depuis le début du championnat. Personne, mis à part Éric (Castonguay), ne connaissait Mario. C’était donc un peu une surprise pour tout le monde. Je trouve qu’il s’est très bien adapté pour quelqu’un qui n’avait jamais coaché des adultes. Pour l’instant, ça marche très bien. Il faut que ça continue pour pouvoir finir cette saison en beauté.»

Le premier des six ultimes rendez-vous de la saison régulière du HC Sierre est prévu, ce samedi (18h), à Weinfelden, pour un duel crucial avec Thurgovie.

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