Belgique – Des voyageurs avec de faux tests PCR condamnés à la prison

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BelgiqueDes voyageurs avec de faux tests PCR condamnés à la prison

Le tribunal de Bruxelles a infligé à 11 accusés des peines de six mois ferme et même un an pour un homme qui était porteur du Covid au moment des faits.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Tous les prévenus ont été repérés lors de contrôles à l’aéroport de Bruxelles.

Tous les prévenus ont été repérés lors de contrôles à l’aéroport de Bruxelles.

AFP

Durant ces derniers mois, 820 personnes ont été repérées à l’aéroport de Bruxelles alors qu’elles tentaient de passer avec un résultat de test PCR négatif falsifié. 80% d’entre elles ont accepté de payer une amende de 750 euros (780 francs), évitant ainsi de se retrouver devant un tribunal. Mais les autres sont poursuivies en justice par groupes.

Ce mercredi 5 janvier, le Tribunal correctionnel de Bruxelles a jugé un premier groupe de 16. 12 de ces voyageurs n’étaient pas présents à l’audience. Le tribunal a condamné onze d’entre eux à une peine de six mois de prison et 1600 euros d’amende (1660 francs) pour faux en écriture ou en informatique, selon RTL. Le douzième écope d’une peine de prison doublée par rapport aux autres, car il était effectivement porteur du coronavirus au moment de la présentation de son faux certificat.

«Comportement égoïste sans borne»

Une femme qui était présente, mais qui a maintenu qu’elle était innocente, a été condamnée à six mois avec sursis et 800 euros d’amende (830 francs). Les trois autres personnes présentes au procès ont écopé de peines de travail de 60 heures, avec une peine de remplacement d’un an de prison.

Le tribunal a jugé qu’il y a «peu de tels cas d’école d’un comportement égoïste sans borne». Les prévenus ont «délibérément mis en danger la société en plaçant leur propre liberté de voyager au-dessus de l’intérêt général». Ajoutant que le trafic aérien était un parfait moyen pour que le virus continue à se répandre, le tribunal a estimé que l’attitude des accusés «non seulement asociale mais aussi potentiellement à risque pour la vie d’autrui».

144 autres personnes devront encore s’expliquer devant la justice pour des faits similaires.

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