ConfidencesEmmanuelle Seigner affirme que «toutes les femmes voulaient coucher» avec Roman Polanski
Dans une interview pour «Sept à Huit», l’actrice défend son mari et demande qu’on «lui foute la paix».
- par
- Fabio Dell'Anna
Voici une interview qui fait du bruit. «C’est une femme amoureuse, abîmée par des années de pressions judiciaires, médiatiques et militantes», explique Audrey Crespo-Mara pour décrire son invitée Emmanuelle Seigner. Dimanche 16 octobre, dans «Sept à Huit», l’actrice de 56 ans s’apprête à publier un «plaidoyer intime et documenté» pour réagir aux affaires qui poursuivent le cinéaste et dont la première date de 45 ans. Si elle pensait le publier «quand Roman ne serait plus là», elle a finalement préféré prendre la parole aujourd’hui et dénoncer les «délires et dérives» qui ont transformé son conjoint en «paria pour satisfaire l’air du temps».
Face caméra, elle commente le premier scandale ayant visé Roman Polanski en 1977. Une relation sexuelle qu’il a entretenue avec Samantha Gailey, une Américaine de 13 ans à l’époque, et pour laquelle il a été arrêté en 2009. Une liaison avec une mineure qu’Emmanuelle Seigner associe à «une époque très permissive». «On louait la lolita. Je ne dis pas que je trouvais cela bien mais ça ne me choquait pas». Après une peine de 90 jours et d’expertises psychiatriques qui lui permettent de réduire de moitié sa peine, Roman Polanski fuit les États-Unis après un nouveau mandat d’arrêt. «Je comprends qu’il ait fui. C’était tellement effrayant, au final il a fui l’injustice», confie Emmanuelle Seigner avant de souligner qu’aujourd’hui le réalisateur et Samantha Gailey «ont de très bonnes relations» et que cette dernière «n’en peut plus de ce statut de victime».
«Qu’on s’occupe des vrais prédateurs»
Celle qui évoque des souvenirs de «traques de paparazzis», dénonce également «un monde qui devient fou» en allusion à certaines militantes féministes et l’abus du mouvement Me Too. «C’est très bien que la parole se libère mais nous assistons à beaucoup de dérives, d’abus, de mensonges qui décrédibilisent ces victimes et qui ne leur rendent pas service», clame-t-elle.
Dans cet entretien d’une quinzaine de minutes, Emmanuelle Seigner soutient le père de ses deux enfants. «Il attirait énormément les femmes. Il n’avait besoin de violer personne», assure-t-elle avant d’énumérer d’autres arguments en sa faveur et de rappeler que sa «présomption d’innocence est bafouée».
Des cinq accusations de viols et d’agressions sexuelles aux Césars de 2020, où le réalisateur avait été récompensé pour son film «J’accuse», l’actrice française raconte que son mari est aujourd’hui «meurtri» et elle «blacklistée» en France. «Plus personne ne veut distribuer ses films, moi aussi on m’empêche de travailler ici». Une situation qu’elle qualifie de «prison d’aujourd’hui pire que celle d’hier». Emmanuelle Seigner qui persiste à dire «qu’elle n’a aucune raison de quitter son très bon mari et très bon père» demande publiquement qu’on «s’occupe des vrais prédateurs et qu’on lui foute la paix».