Jeux olympiquesFausses déclarations: les JO de Tokyo ont coûté 20% de plus qu’annoncé
Le bilan final présenté par les organisateurs des derniers Jeux olympiques d’été est erroné. La Cour des comptes japonaise a révélé que les JO ont finalement coûté 2 milliards de plus.
Les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, organisés en 2021 avec un an de retard en raison de la pandémie, ont coûté 20% de plus que le chiffre final communiqué par les organisateurs, selon la Cour des comptes japonaise.
D’après un rapport de cette instance publié mercredi, les Jeux d’été de Tokyo 2020 ont coûté 1699 milliards de yens (environ 11,89 milliards de francs suisses), au lieu des 1424 milliards de yens (environ 9,98 milliards de francs) annoncés par les organisateurs, en juin dernier.
Deux fois plus que prévu en 2013
La Cour des comptes a déclaré que les organisateurs avaient omis, à tort, d’inclure certaines dépenses gouvernementales liées aux JO, notamment les mesures antidopage, l’entraînement des athlètes, la nourriture japonaise au Village olympique et le nouveau stade olympique. Dans son rapport, elle a exhorté le gouvernement à «révéler (à l’avenir) les coûts totaux en temps utile lorsqu’il est impliqué de manière substantielle dans un événement majeur».
Dans le dossier de candidature de Tokyo en 2013, le budget de ces JO avait été évalué à 734 milliards de yens (5,14 milliards de francs), soit deux fois moins. Mais les coûts ont explosé, avec notamment le report de l’événement en raison de la pandémie de coronavirus. Les JO se sont par ailleurs tenus quasiment à huis clos à cause du Covid-19.
Scandale de pots-de-vin
Le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, a déclaré jeudi à la presse que le gouvernement prenait le rapport de la Cour des comptes «au sérieux» et qu’il y répondrait «de manière appropriée». Par ailleurs, un retentissant scandale de pots-de-vin autour des contrats de sponsoring pour les JO de Tokyo a éclaté depuis quelques mois au Japon.
Le premier procès dans le cadre de cette affaire s’est ouvert jeudi. Les trois accusés, des anciens dirigeants d’Aoki Holdings, une chaîne japonaise de vêtements qui était l’un des sponsors des JO 2020, ont plaidé coupables, selon la chaîne de télévision japonaise NHK.
Ce scandale a assombri la candidature de la ville de Sapporo (nord du Japon) pour les Jeux olympiques d’hiver de 2030. La mairie de Sapporo vient de suspendre des événements promotionnels pour cette candidature et compte mener un sondage national pour évaluer le soutien de l’opinion publique.