ÉlectionsLe Venezuela envoie un «mauvais message» avant la présidentielle
Washington regrette les disqualifications, par le pouvoir vénézuélien, des candidats de l’opposition pour l’élection présidentielle de 2024.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a estimé, jeudi, que le Venezuela envoyait un «mauvais message» sur les élections avec la disqualification d’une candidate d’opposition au président Nicolás Maduro avant la présidentielle de 2024.
«La disqualification d’un membre éminent de l’opposition voulant participer à ces élections envoie certainement un mauvais message», a-t-il affirmé lors d’un déplacement au Guyana, pays voisin du Venezuela. «Et je pense que c’est profondément, profondément malheureux», a-t-il ajouté.
Antony Blinken a souligné que les «sanctions (contre le Venezuela) sont un moyen de parvenir à une fin et cette fin est de contribuer à répondre au désir du peuple vénézuélien de restaurer la démocratie. Et, comme je l’ai déjà dit, cela commence par des élections libres et équitables.»
En tête des sondages
Une des favorites de l’opposition à la présidentielle 2024, Maria Corina Machado, a été interdite d’exercer toute fonction publique, ce qui l’empêche de se présenter, selon un document rendu public la semaine dernière par le contrôleur général du Venezuela, organe qui surveille les comptes publics.
Maria Corina Machado, 55 ans, était en tête dans certains sondages sur les primaires de l’opposition du 22 octobre, qui veut passer outre ces décisions d’inéligibilité prises par des organes d’État aux mains du pouvoir en place.
Les trois autres principaux candidats de l’opposition à cette primaire, Henrique Capriles, déjà deux fois candidat, Juan Guaido, l’ancien «président intérimaire», ou Freddy Superlano, qui avait battu le candidat du pouvoir aux régionales de 2021 dans l’État de Barinas (ouest), ont déjà été eux aussi déclarés inéligibles.
Négociations au point mort
L’opposition a annoncé à plusieurs reprises qu’elle continuerait le processus des primaires avec ces candidats inéligibles, espérant pouvoir faire lever ces condamnations avant la présidentielle de 2024, dont la date reste à fixer.
C’était un des principaux points des négociations entre le pouvoir et l’opposition, qui sont au point mort depuis des mois. Washington a exprimé à plusieurs reprises sa volonté d’assouplir les sanctions financières si des progrès sont réalisés entre Nicolás Maduro et l’opposition dans la perspective des élections l’an prochain.