Proche-OrientL’unique centrale électrique de Gaza a pu redémarrer
L’installation, qui avait fermé faute de carburant, a pu être réapprovisionnée suite à la réouverture de la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
La frontière entre la bande de Gaza et Israël a rouvert «pour des besoins humanitaires lundi», a annoncé dans un communiqué le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens. Cette réouverture a permis à l’unique centrale électrique de l’enclave de redémarrer, au lendemain d’une trêve entre le Jihad islamique et l’État hébreu. Des camions de carburant ont été aperçus entrant dans la bande de Gaza à Kerem Shalom, dans le Sud. La centrale avait cessé son travail, samedi, faute de carburant livré par Israël.
Après la trêve négociée par l’Égypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de répondre en cas de violation par l’autre partie. L’accord de trêve prévoit, entre autres, «l’engagement de l’Égypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers» du Jihad islamique – considéré comme «terroriste» par Israël, les États-Unis et l’Union européenne – aux mains d’Israël, a affirmé le groupe palestinien.
Entre le début des hostilités vendredi et dimanche soir, 44 Palestiniens, dont quinze enfants, sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, qui a fait en outre état d’immeubles entiers détruits dans les frappes. Selon les autorités israéliennes, certains Palestiniens auraient été tués par des tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l’enclave palestinienne. Dans l’État hébreu, trois personnes ont été blessées par les tirs de roquettes, selon des secouristes. D’après l’armée, des centaines de roquettes ont été tirées à partir de Gaza depuis vendredi, la grande majorité ayant été interceptée.
Une attaque «préventive»
L’armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une «attaque préventive» contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués, de même que plusieurs combattants du groupe. La branche militaire du Jihad islamique a confirmé lundi, dans un communiqué, que douze de ses hommes avaient été tués dans ces frappes. Les autorités israéliennes ont justifié leur opération par leurs craintes de représailles du Jihad islamique après l’arrestation de l’un des chefs du mouvement, Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.