Grande-Bretagne: Décès de l’auteur du célèbre «Bonhomme de neige»

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Grande-BretagneDécès de l’auteur du célèbre «Bonhomme de neige»

L’illustrateur britannique Raymond Briggs, dont le livre sans textes a enchanté des générations d’enfants dans le monde entier, est décédé à l’âge de 88 ans.

L’auteur britannique Raymond Briggs (à dr.).

L’auteur britannique Raymond Briggs (à dr.).

AFP

«Nous savons que les livres de Raymond ont touché des millions de personnes à travers le monde, qui seront tristes d’apprendre cette nouvelle», ont indiqué les proches de l’illustrateur britannique Raymond Briggs, dans un communiqué, en annonçant sa mort à l’âge de 88 ans. «Le Bonhomme de neige», album sans texte paru en 1978 délicatement dessiné aux crayons de couleur, est son œuvre la plus connue, vendue à 5,5 millions d’exemplaires dans le monde. Il a pour héros un jeune garçon aux cheveux roux dont le bonhomme de neige construit de ses mains prend vie. Adapté en film d’animation en 1982 et présenté avec une introduction du chanteur David Bowie, le film et sa musique inoubliable restent depuis associés à la magie de Noël.

«Il chérissait les dessins de ses admirateurs, en particulier ceux des enfants, et les accrochait sur le mur de son studio», a raconté sa famille. «Tous ceux qui lui étaient proches connaissaient son humour irrévérencieux, qui pouvait se révéler mordant lorsqu’il s’agissait du pouvoir. Il avait aimé l’éditorial du journal The Guardian qui le décrivait comme un "trésor national iconoclaste"», a ajouté la même source.

Plusieurs livres à succès

Les œuvres les plus célèbres de Briggs sont inspirées par sa vie et sont nostalgiques de l’Angleterre de son enfance, dans les années 1930 et 1940 à Wimbledon, au sud-ouest de Londres. Son œuvre évoque l’histoire sociale britannique du XXe siècle, reflétant les classes sociales, l’éducation et l’évolution de la politique.

«Sacré Père Noël» (1973) est le premier grand succès de Raymond Briggs. Dans cet album, le Père Noël est un vieil homme irascible qui déteste le froid et la neige, et trouve bien pénible de livrer des cadeaux. «Fungus the Bogeyman», un autre classique paru en 1977, a pour héros une créature peu ragoûtante en proie à des angoisses existentielles. L’illustrateur a confié s’être inspiré de lui-même – un «homme d’âge moyen misérable, désabusé et déprimé» – pour créer ce personnage. Plus récemment, en 2019, Raymond Briggs avait évoqué le vieillissement et la mort dans un album mélancolique («Time for Lights Out»). Il collaborait aussi avec «The Oldie», un magazine créé comme une «joyeuse alternative à une presse obsédée par la jeunesse et la célébrité».

(AFP)

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