Droits humains: Cuba dénonce une résolution du Parlement européen 

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Droits humainsCuba dénonce une résolution du Parlement européen

Le Parlement cubain a vivement dénoncé mercredi une résolution votée par le Parlement européen qui critique la situation des droits humains sur l’île et demande des sanctions.

Manifestation contre le gouvernement du président Miguel Diaz-Canel à La Havane, le 11 juillet 2021. Plusieurs centaines de Cubains ont été emprisonnés et lourdement condamnés pour leur participation à cette contestation.

Manifestation contre le gouvernement du président Miguel Diaz-Canel à La Havane, le 11 juillet 2021. Plusieurs centaines de Cubains ont été emprisonnés et lourdement condamnés pour leur participation à cette contestation.

AFP

«La commission des relations internationales de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP) dénonce vivement la résolution adoptée par le Parlement européen le 12 juillet», indique l’institution dans un communiqué.  Pour l’ANPP, le «Parlement européen n’a pas l’autorité morale, politique et juridique pour juger Cuba». «Le texte montre un haut degré d’ingérence», dénonce l’Assemblée cubaine.

«L’adoption de cette résolution, qui singularise un pays d’Amérique latine et des Caraïbes, va à l’encontre des principes de respect, d’inclusion et de coopération avec lesquels est censé être organisé le troisième sommet CELAC-UE», qui se tiendra les 17 et 18 juillet à Bruxelles, entre les chefs d’État de l’Union européenne et de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes.

«Politique de répression»

La résolution du Parlement européen appelle La Havane à «mettre fin à la politique de répression qui s’est récemment intensifiée», selon un communiqué de l’institution.  Elle réclame «la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits humains, l’abandon des poursuites pénales abusives et le retour des exilés».

Le Parlement européen demande aussi au Conseil de l’UE «d’adopter des sanctions contre les responsables des violations persistantes des droits humains à Cuba, en commençant par le président Miguel Diaz-Canel».  Plusieurs centaines de Cubains ont été emprisonnés pour leur participation aux manifestations antigouvernementales du 11 juillet 2021. L’UE, le Vatican et les États-Unis réclament leur libération.

Parallèlement, plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty international, ont condamné récemment la détérioration de la situation des droits humains sur l’île, dirigée par le Parti communiste cubain (PCC), parti unique.

Soutien à la Russie

Concernant le sommet UE-CELAC, les eurodéputés estiment que les «régimes autocratiques ne doivent pas participer à ces rencontres entre pays qui partagent des valeurs démocratiques et respectent les droits humains».

En parallèle, la résolution dénonce «le soutien du régime cubain à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et sa défense de la Russie et du Bélarus». La Havane et Moscou ont multiplié les signes de rapprochement ces derniers mois, avec l’annonce de futurs projets conjoints dans divers domaines, notamment «technico-militaires».

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est rendu en mai à Cuba où il a été reçu par le président Miguel Diaz-Canel. En novembre, le représentant spécial de l’Union européenne pour les droits humains, Eamon Gilmore, doit se rendre à La Havane.

(AFP)

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