Guerre Israël-Hamas: Les craintes d’escalade régionale du conflit se renforcent

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Guerre Israël-HamasLes craintes d’escalade régionale du conflit se renforcent

Alors que Tsahal se prépare à une offensive terrestre dans Gaza, tant l’Iran que les États-Unis mettent en garde contre un possible «embrasement» au Proche-Orient.

Des blindés israéliens à proximité de la frontière avec la bande de Gaza dimanche.

Des blindés israéliens à proximité de la frontière avec la bande de Gaza dimanche.

AFP

Les craintes d’une escalade régionale de la guerre entre Israël et le Hamas se sont renforcées dimanche, Téhéran mettant en garde contre la perspective d’une offensive terrestre israélienne à Gaza, tandis que Washington et Paris ont enjoint à l’Iran de ne pas étendre le conflit.

«L’Iran a une responsabilité»

En visite au Qatar, le ministre iranien des Affaires étrangères a averti d’un possible «élargissement du conflit». «Si les attaques du régime sioniste contre la population sans défense de Gaza se poursuivent, personne ne peut garantir le contrôle de la situation», a déclaré Hossein Amir-Abdollahian. Il existe «un risque d’escalade à ce conflit, d’ouverture d’un second front au nord, et bien sûr d’implication de l’Iran», a souligné le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, interviewé par la chaîne CBS.

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Lors d’un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a de son côté «mis en garde» son homologue iranien Ebrahim Raïssi «contre toute escalade ou extension du conflit», «notamment au Liban», a annoncé la présidence française. «L’Iran, compte tenu de ses relations avec le Hezbollah et le Hamas, a une responsabilité» et «doit tout mettre en œuvre pour éviter tout embrasement régional», insiste l’Élysée. Enfin, la conseillère spéciale de l’ONU sur la prévention des génocides, Alice Wairimu Nderitu, a, dans un communiqué, évoqué le «risque très grave d’une escalade militaire dans la région».

«Un degré de plus sur l’échelle de l’escalade»

Les affrontements meurtriers se multiplient entre le Hezbollah pro-iranien et l’armée israélienne à la frontière avec le Liban. «Un degré de plus sur l’échelle de l’escalade. Un petit degré, mais dans ce genre de situation les petits détails ont une énorme importance», a prévenu sur le réseau X le spécialiste d’International Crisis Group (ICG), Heiko Wimmen, à propos d’une attaque du Hezbollah ciblant le territoire d’Israël.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, les affrontements à la frontière ont fait une dizaine de morts côté libanais, en majorité des combattants mais aussi un journaliste de Reuters et deux civils. Côté israélien, au moins deux personnes ont été tuées. Dans un communiqué, dimanche, le Hezbollah a revendiqué une nouvelle attaque dans le nord d’Israël, dans la zone de Hanita, affirmant avoir «tué et blessé plusieurs soldats ennemis» et détruit deux chars Merkava et un véhicule militaire. Par ailleurs, le Hamas palestinien, qui a aussi des combattants au Liban, a annoncé avoir tiré plusieurs roquettes sur le nord d’Israël. Des avions de chasse israéliens frappent des positions du Hezbollah au Liban et des échanges de tirs ont lieu à la frontière, selon l’armée israélienne.

AFP

Second porte-avions américain

Selon Jake Sullivan, les États-Unis ne peuvent pas «écarter l’hypothèse que l’Iran décide de s’impliquer directement d’une manière ou d’une autre». Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, avait annoncé, samedi, l’envoi par les États-Unis d’un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de «dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre». Par cette décision, Joe Biden «a envoyé un message très clair à tout État ou entité qui chercherait à tirer profit de cette situation», a déclaré Jake Sullivan dimanche.

Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël lors de l’attaque du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et plus de 155 Israéliens ont été pris en otage, selon des responsables israéliens.

(AFP)

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