France: Un hommage est rendu à l’agent du fisc tué

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FranceUn hommage est rendu à l’agent du fisc tué

Mercredi, des dizaines d’agents du ministère de l’Economie et des Finances étaient présents dans la cour d’honneur de Bercy pour rendre hommage à leur collègue du fisc, en France.

Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, était présent mercredi.

Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, était présent mercredi.

AFP

Une minute de silence a été observée mercredi midi au ministère de l’Economie et dans des centres des impôts en hommage à l’agent du fisc tué lundi lors d’un contrôle chez un brocanteur, un acte potentiellement prémédité qui a provoqué une vive émotion. À 12 heures précises, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, le directeur de la Direction des Finances publiques (DGFiP) Jérôme Fournel et plusieurs membres des cabinets ministériels de Bercy se sont alignés en silence face à un portrait de l’agent tué.

Malgré la pluie, des dizaines d’agents du ministère de l’Economie et des Finances étaient aussi présents dans la cour d’honneur de Bercy pour rendre hommage à leur collègue. Un hommage était prévu à la même heure dans les Directions départementales des finances publiques (DDFiP) de France.

«Porter une parole publique forte»

Dans la matinée, Gabriel Attal a reçu les quatre syndicats représentatifs de la DGFiP au ministère. Les échanges ont duré plus d’une heure et le ministre «était plutôt à l’écoute», a commenté auprès de l’AFP Olivier Villebois pour la CGT Finances publiques. Des groupes de travail vont être mis sur pied pour travailler à la sécurité des agents lors des contrôles fiscaux, a-t-il ajouté.

Les syndicats ont demandé au ministre de «porter une parole publique forte» contre le «fonctionnaire bashing» et pour renforcer le consentement à l’impôt, complète Anne Guyot-Welke (Solidaires Finances publiques). «On a eu confirmation d’un soutien psychologique poussé» pour les agents du centre dont dépendait l’agent tué, et de la réactivation d’une cellule d’écoute nationale mise en place pendant la pandémie de Covid-19, s’est-elle félicitée.

Interrogé sur France Inter mercredi matin, Gabriel Attal avait annoncé qu’il rencontrerait les syndicats pour «regarder ce qui peut dans l’organisation du travail, dans les règles pour les contrôles, être amélioré ou évoluer».

«Vrai chef d’équipe»

Un climat de consensus qui contraste avec l’horreur provoquée lundi soir par la mort du fonctionnaire du fisc. Ce dernier s’était rendu lundi vers 14 heures au domicile du brocanteur de 46 ans, en compagnie d’une inspectrice «pour effectuer une vérification de la comptabilité».

Le brocanteur a alors séquestré les deux agents avant de tuer l’inspecteur puis de se donner la mort par arme à feu, a indiqué mardi le procureur d’Arras, Sylvain Barbier Sainte Marie. La victime, un inspecteur principal des finances publiques âgé de 43 ans, est décédée «de plusieurs coups de couteau portés dans le dos et au thorax». Sa collègue, 39 ans, est fortement choquée psychologiquement. Elle a été prise en charge par les secours, avant d’être auditionnée. Le procureur d’Arras estime que l’acte pourrait avoir été prémédité.

Gabriel Attal a jugé mardi «révoltant qu’un serviteur de l’État, de la République, des Français puisse être (…) tué parce qu’il fait son travail». «La République pleure l’un des siens», a-t-il déclaré après s’être entretenu plus d’une heure avec les collègues de la victime aux services fiscaux d’Arras.

Une minute de silence

L’Assemblée nationale a observé dès mardi une minute de silence en mémoire de la victime, décrite par ses collègues comme une «figure rassurante, solidaire, un vrai chef d’équipe», selon Gabriel Attal. L’ensemble des syndicats des finances publiques ont eux décidé de suspendre leur communication nationale de campagne dans le cadre des élections professionnelles (du 1er au 8 décembre) jusqu’à vendredi.

L’enquête, menée par la section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France, est ouverte des chefs de séquestration et d’assassinat. Les liens utilisés pour attacher la victime et sa collègue, dont des colliers de serrage, «avaient été probablement achetés avant les faits», sachant qu’un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle, a détaillé Sylvain Barbier Sainte Marie lors d’une conférence de presse.

(AFP)

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