Assurances maladieLes primes ont baissé en 2022, mais les Suisses n’y voient que du feu
Même si les factures des assurés ont été un peu moins salées cette année, le revenu disponible des ménages n’a pas augmenté.

Image d’illustration.
20Min/Carole AlkabesLes primes de l’assurance-maladie de base ont baissé de 0,5% en 2022 par rapport à l’année dernière, écrit lundi l’Office fédéral de la statistique, dans un communiqué. Cette estimation correspond à l’évolution moyenne des primes de l’effectif total des assurés.
Les primes d’assurance-maladie complémentaire ont, elle, baissé de 0,4%. Les primes d’assurance hospitalière ont diminué de 3,2% pour les séjours en division commune et celles en division semi-privée de 0,3%. En revanche, les primes d’assurance hospitalière privée ont augmenté de 0,2%.
Même si ces chiffres peuvent être interprétés comme une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Suisses, l’OFS tempère: selon son estimation, la faible baisse globale des primes cette année a en partie été compensée par l’évolution, également négative, des réductions de primes. En clair: l’évolution des primes d’assurance-maladie n’a pas eu d’influence sur l’évolution du revenu disponible moyen estimé.
L’indice double en 20 ans
L’indice des primes d’assurance-maladie (IPAM) a globalement reculé de 0,5% en 2022, par rapport à l’année précédente, pour atteindre le niveau de 194,4 points (base 1999 = 100 points). Pour les seules primes de l’assurance de base, la baisse se situe aussi à 0,5% en 2022, faisant passer l’indice à 224,6 points. Cet indice permet de chiffrer les répercussions de l’évolution des primes sur la croissance du revenu disponible. Ce dernier correspond au revenu (salaires, intérêts, rentes, remboursements et réductions de primes des assurances et autres revenus), moins les transferts (par exemple: impôts, cotisations aux assurances sociales et aux autres assurances), donc au montant effectivement à disposition pour la consommation et l’épargne.