ParlementPrévoyance: l’idée d’un 4e pilier pour le 4e âge
Le conseiller national Benjamin Roduit (C/VS) veut trouver une solution d’épargne pour soulager financièrement les personnes âgées qui entrent dans un home.
- par
- Eric Felley
Le 4e âge… Pour le conseiller national Benjamin Roduit (C/VS), c’est le moment de la vie où une personne n’a plus d’autre option que d’entrer dans un home. «C’est un moment difficile, constate-t-il, et souvent lié à de grandes difficultés financières pour la personne et pour la famille. Il y a l’aspect des frais de santé, auxquels s’ajoute la gestion de l’habitation, soit la maison ou l’appartement».
La paupérisation guette ainsi toute une population de personnes âgées: «Considérée comme propriétaire, la personne n’a pas droit aux prestations complémentaires. Ce qui fait que dans certains cas, le pensionnaire n’a même plus de quoi s’acheter un paquet de cigarettes…» Les régions périphériques rurales ou alpines sont davantage confrontées à ces situations.
Une épargne santé
Dans une interpellation déposée lors de la session de printemps, le conseiller national demande au Conseil fédéral s’il est prêt à envisager une «épargne santé capital», une sorte de 4e pilier pour le 4e âge. En 2017, une proposition du même genre avait été refusée au Parlement, mais pour le Valaisan, cela vaut le coup de remettre cette question sur la table dans le cadre de la prochaine réforme de l’AVS.
Les cotisations à un 4e pilier pourraient être défiscalisées comme le 3e pilier. Une rente ad hoc permettrait de subvenir à certains besoins lors de l’entrée dans un home.