Hockey sur glace: Tim Bozon a fait voler en éclats sa frustration… et Bienne

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Hockey sur glaceTim Bozon a fait voler en éclats sa frustration… et Bienne

Auteur de trois points, l’attaquant français a brillé, mardi, lors du succès du LHC face à Bienne (5-2). Le Tricolore, qui réalise sa meilleure saison, explique son regain de forme.

Chris Geiger - Lausanne
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Chris Geiger - Lausanne
Tim Bozon a été fêté par ses coéquipiers lausannois, mardi, lors de la rencontre entre le LHC et Bienne.

Tim Bozon a été fêté par ses coéquipiers lausannois, mardi, lors de la rencontre entre le LHC et Bienne.

Claudio De Capitani/freshfocus

Un doublé et trois unités personnelles pour un titre mérité de Lion du match, puis un rappel du public lausannois à l’issue de la victoire du LHC devant le HC Bienne (5-2): Tim Bozon a vécu une soirée en tout point réussie, mardi à la Vaudoise aréna, pour la reprise du championnat de National League.

L’international français, aligné aux côtés de Ken Jäger et Michael Raffl, a pesé de tout son poids sur cette rencontre importante en vue d’une qualification directe pour les prochains play-off. Il s’est même montré intenable en première moitié de match, en étant à l’origine (22e) ou à la conclusion (10e, 27e) de tous les bons coups vaudois.

L’attaquant de 29 ans, qui patinait après un but depuis le 12 janvier dernier, a balayé les légers doutes qui commençaient à traverser son esprit. Il a d’ailleurs laissé exploser sa joie après avoir ouvert le score au terme d’un joli travail solitaire.

«Cela faisait un moment que je n’avais plus marqué, commente-t-il, le sourire aux lèvres. Six matches sans marquer, ce n’est pas beaucoup, mais ce n’était pas normal pour moi. J’étais donc vraiment content de voir ce puck rentrer et de pouvoir aider l’équipe. On avait récemment eu de la difficulté à marquer des goals. Et l’une des raisons était sans doute que je ne marquais plus. Il y avait donc un peu de frustration sur mes épaules avant la partie.»

«J’ai été malade durant presque tout le mois de janvier à cause de divers virus. Cela a été très compliqué.»

Tim Bozon, attaquant du LHC

Celle-ci paraissait bien loin à l’approche de la mi-match, après que Tim Bozon ait offert un caviar à son compère Ken Jäger et ajusté la lucarne biennoise. Plusieurs raisons expliquent la performance plus qu’aboutie du No 94 du LHC, à commencer par une santé pleinement retrouvée et une convocation en équipe de France, la semaine dernière, lors de la trêve internationale.

«Cela m’a fait du bien d’aller là-bas, de reprendre confiance, de jouer de grosses minutes et d’avoir un rôle important, reconnaît le principal intéressé. J’ai pu garder le rythme et jouer de gros matches. J’ai aussi eu la chance de marquer (ndlr: contre l’Autriche), ce qui m’a redonné un peu de confiance après un mois de janvier très compliqué. J’ai été malade durant presque tout le mois à cause de divers virus. Au niveau de l’énergie, cela a été un peu frustrant.»

Cette légère baisse de régime en début d’année, ponctuée toutefois de quatre points en neuf sorties sur la période, ne peut effacer le très bonne saison que réalise jusqu’à présent le Tricolore, victorieux la semaine passée du Tournoi des 4 Nations avec les Bleus. Que ce soit dans l’impression visuelle, ou au niveau comptable (15 buts et 25 points en 44 matches).

«Tim améliore beaucoup de choses dans son répertoire, notamment dans sa pallette offensive, et cela porte ses fruits.»

Geoff Ward, entraîneur du LHC

«Il effectue un super championnat, applaudit son entraîneur Geoff Ward. Il pourrait déjà être à 25 ou 30 buts au vu du nombre d’occasions qu’il se procure. Il a fait un très bon travail avec Balazs (ndlr: Bartalis, skills coach du LHC) sur le déclenchement rapide, en se mettant rapidement en position avec sa canne libre. Comme sur le premier but, lorsqu’il est parvenu à s’éloigner de la canne de son adversaire avant de tirer. Il améliore beaucoup de petites choses dans son répertoire, notamment dans sa pallette offensive, et cela porte ses fruits.»

Son association avec Ken Jäger et Michael Raffl sur la troisième triplette offensive du LHC explique également l’exercice déjà «record» – tant au niveau des buts que des points – de l’ailier français. Elle est surtout l’une des grandes satisfactions actuelles du côté de Malley.

Alchimie intacte

«Il y a cette alchimie entre eux depuis qu’on les a réunis l’année dernière, poursuit Geoff Ward. Il semble qu’ils n’aient pas perdu cette complicité. Ils jouent bien dans les trois zones. Ils sont responsables défensivement et ils sont capables de marquer. C’est donc une bonne combinaison pour nous.»

Ce n’est donc pas un hasard si les trois joueurs ont encore été associés mardi soir, alors que les autres lignes offensives ont régulièrement été chamboulées dernièrement par le coaching staff. Cette continuité n’est évidemment pas pour déplaire à Tim Bozon.

«Cela fait désormais plusieurs années que je joue avec Ken et depuis l’année passée avec Micheal, rappelle-t-il. On se complète vraiment bien. On travaille très fort et on est costauds dans les bandes. On a aussi des skills pour faire des jeux et marquer. Mais notre succès, c’est qu’on travaille tous les trois hyper fort et qu’on va gratter les pucks là où ça fait mal. Je crois que cela nous réussit plutôt bien. Alors forcément, on adore jouer les trois ensemble.»

Un plaisir perceptible du haut des tribunes. De quoi permettre à Tim Bozon de faire tomber d’autres barrières avant la fin de la saison régulière?

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