Jérusalem-EstDeux morts, dont un enfant, dans un attentat terroriste à la voiture-bélier
Un «attentat terroriste à la voiture-bélier» commis à Jérusalem-Est a fait deux morts, dont un enfant, et cinq blessés vendredi en début d’après-midi. Le suspect a été «neutralisé».
Deux personnes, dont un enfant de 8 ans, ont été tuées et cinq autres blessées vendredi dans un attentat à la voiture bélier contre un arrêt de bus à Jérusalem-Est, selon les premiers éléments des secours et de la police israélienne. Le drame s’est produit au premier jour du week-end israélien à Ramot, quartier de colonisation juive dans la partie orientale – annexée par Israël – de la Ville sainte.
Selon un porte-parole de la police, vers 13h30 (12h30 en Suisse) «le chauffeur d’un véhicule s’est dirigé à grande vitesse en direction du carrefour Golda Meir-Mintz à la sortie du quartier de Ramot en direction de Givat Ze’ev et a percuté des innocents qui attendaient à la station de bus.»
«Deux personnes ont péri et cinq autres ont été blessées», parmi lesquelles deux sont dans un état critique, ont indiqué des responsables médicaux. Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait fait état dans un premier temps de six blessés, dont deux enfants de six ans «dans un état critique». L’hôpital de Shaare Tzedek de Jérusalem a précisé que l’enfant décédé était âgé de huit ans.
Terroriste «neutralisé»
Il s’agit d’un «attentat terroriste à la voiture-bélier», a indiqué un porte-parole de la police, précisant que «le suspect» avait été «neutralisé». «J’ai vu les gens projetés par terre [par la voiture], comment [le conducteur, NDLR] a été tué et comment sa tête est retombée sur le volant», a déclaré à l’AFP Shimon, 18 ans, habitant de Ramot, quartier peuplé en partie par des juifs ultra-orthodoxes.
Derrière un important dispositif policier interdisant l’accès aux lieux, une journaliste de l’AFP a vu une voiture bleue immobilisée sur le trottoir au niveau d’un abribus. Parmi des débris à proximité, une poupée. De nombreux sauveteurs s’activaient sur les lieux, survolés par un hélicoptère et un drone.
Des dizaines de badauds, parmi lesquels de nombreux enfants, pour la plupart portant l’habit noir et blanc des juifs ultra-orthodoxes, étaient rassemblés autour du cordon de sécurité.
«Ce n’est pas normal»
Nehurai Dery vit à Rehovot (près de Tel-Aviv) où il possède une entreprise de construction. Il était en route pour rendre visite à son père qui vit à Ramot, quand l’attentat s’est produit. «C’est fou ce qui arrive aux enfants (…) Ce n’est pas normal, nulle part c’est normal, seulement ici c’est devenu normal, c’est fou», dit-il, ajoutant: «Le gouvernement doit trouver une solution.»
Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 43 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), huit civils israéliens (dont deux mineurs), et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
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La hausse des violences meurtrières observée depuis le 1er janvier fait craindre un nouvel engrenage de violences et a suscité de nombreux appels internationaux au calme.
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