Avancée scientifique: EPFL: l’origine du trouble de stress post-traumatique découverte

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Avancée scientifiqueEPFL: l’origine du trouble de stress post-traumatique découverte

Une étude menée par deux chercheuses de l’EPFL a mis en évidence le rôle d’une hormone dans le développement du trouble de stress post-traumatique chez certains individus.

Francisco Carvalho da Costa
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Francisco Carvalho da Costa
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) se développe davantage chez les personnes ayant des faibles taux de glucocorticoïdes.

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) se développe davantage chez les personnes ayant des faibles taux de glucocorticoïdes. 

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Nombreuses sont les personnes qui subissent un traumatisme. Parmi elles, entre 25 à 35% développent ce que l’on appelle un trouble de stress post-traumatique (TSPT), une maladie invalidante caractérisée par des réactions intenses, désagréables et dysfonctionnelles.

Ce trouble se développe davantage chez les individus présentant des taux moins élevés de glucocorticoïdes, des hormones régulatrices du stress, dont le cortisol. Cette piste, a été confirmée dans une étude publiée mardi par Silvia Monari et Carmen Sandi, deux neuroscientifiques à l’EPFL: «Un faible taux de glucocorticoïdes chez l’être humain est une condition qui prédispose les individus à présenter tous les facteurs de vulnérabilité au TSPT, et qui est impliquée dans les déficits d’extinction des souvenirs traumatisants», souligne Silvia Monari, principale autrice de la recherche. 

Une peur constante

Grâce à des tests menés sur des rats, les chercheuses ont découvert que, quand ces derniers produisaient peu de glucocorticoïdes, ils avaient plus de peine à se débarrasser de leur peur à long terme, après avoir vécu un événement traumatisant. En outre, des troubles du sommeil paradoxal (lorsqu’une personne se met à parler, crier et gesticuler dans son sommeil) ont été répertoriés par les deux scientifiques. Ces derniers sont associés depuis longtemps au TSPT. 

Elles ont alors administré de la corticostérone, un glucocorticoïde, aux rats atteints par ces symptômes. Résultat: leur peur excessive et les troubles du sommeil paradoxal ont diminué et leurs taux de norépinéphrine, un neurotransmetteur lié au stress, étaient revenus à la normale. 

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