FootballVladimir Petkovic est à un faux pas de la sortie à Bordeaux
L’ancien sélectionneur suisse est très fragilisé en Gironde. Il devrait être limogé en cas de nouvelle contre-performance ce week-end.
- par
- Sport-Center
Le football est un monde impitoyable, où les exploits du passé offrent peu de résistance à la réalité de l’instant. Vladimir Petkovic en apporte une nouvelle fois la confirmation. Fin juillet, le «Mister» quittait la sélection suisse par la grande porte, après l’avoir menée à un historique quart de finale de l’Euro. Six mois plus tard, le voilà devenu paria du côté de Bordeaux.
Arrivé en Gironde avec la lourde tâche de redresser ce club historique de Ligue 1, «Petko» ne parvient pas à convaincre. Il bénéficie certes de circonstances atténuantes (l’effectif a été décimé par le Covid-19 et ses dirigeants viennent d’écarter six joueurs, dont le capitaine Laurent Koscielny), mais le bilan comptable est alarmant. Après vingt et une journées, son équipe n’a remporté que trois matches et pointe à l’avant-dernière place, avec la deuxième plus mauvaise défense d’Europe (50 buts encaissés).
Son président, Gérard Lopez, continue de le soutenir face à la grogne des supporters. «Ça ne sert à rien de changer pour avoir un effet d’annonce, défendait-il récemment dans les colonnes de «Sud Ouest». Ce serait une réponse d’équipe qui joue à court terme, habituée à faire l’ascenseur entre Ligue 1 et Ligue 2.»
Mais cela, c’était avant la débâcle subie à Rennes dimanche (0-6). La sensation de résignation dégagée par les joueurs sur le terrain et par Petkovic en conférence de presse – «Je n’ai pas réussi à les pousser suffisamment» – semble avoir infléchi la position du président bordelais. Si bien que, selon «L’Équipe», «un vrai doute existe aujourd’hui dans l’esprit des décideurs bordelais sur la capacité du technicien à redresser la barre».
L’ancien entraîneur de la Lazio a peu de chance d’être évincé cette semaine. En revanche, il ne devrait pas survivre à une nouvelle contre-performance contre Strasbourg, dimanche. Le club bénéficierait alors d’un peu de temps pour se pencher sur un successeur, puisqu’une trêve internationale est programmée entre le 24 janvier et le 1er février. Le quotidien sportif français précise qu’une short-list de noms a déjà été étudiée, mais aucun contact n’a été entamé.
Un limogeage de Vladimir Petkovic, dont le salaire est estimé à 300’000 euros brut par mois avec encore deux ans et demi de contrat, ne serait pas sans conséquence sur les finances girondines. Gérard Lopez assure toutefois que l’aspect financier ne constitue pas un frein.
L’avenir du meilleur sélectionneur suisse de l’histoire ne tient plus qu’à un fil et la moindre erreur devrait lui être fatale.