Session du Parlement: Le National veut obliger à signaler toute cyberattaque importante

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Session du ParlementLe National veut obliger à signaler toute cyberattaque importante

Les députés ont approuvé un projet du Conseil fédéral qui exige que les exploitants d’infrastructures critiques soient obligés de signaler tout incident.

Christine Talos
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Les exploitants d’infrastructures critiques tels les autorités, les centrales électriques, les hôpitaux, les transports publics, l’aviation, les universités, etc., devront éventuellement être obligés de signaler toutes les tentatives de cyberattaques dans les 24 heures au Centre national pour la cybersécurité (NCSC). Le National a approuvé jeudi par 132 voix contre 55 un projet en ce sens du Conseil fédéral.

Afin que les signalements soient aussi simples que possible, le NCSC devra mettre à disposition un formulaire électronique qui pourra être rempli facilement et, au besoin, être transmis directement à d’autres services. En outre, le NCSC devra offrir aux auteurs de signalements un soutien pour faire face aux cyberattaques. Si un exploitant enfreint l’obligation d’annonce, il pourra écoper d’une amende jusqu’à 100’000 francs.

«Améliorer la cybersécurité en Suisse»

Chaque jour, la population, les autorités et les entreprises sont exposées à un risque de cyberattaque. Mais il manque une vue d’ensemble des attaques qui se sont produites, car les signalements au NCSC se font actuellement sur une base volontaire. «Une obligation de signaler contribuera à améliorer la cybersécurité en Suisse dans son ensemble», a estimé Gerhard Andrey (Verts/FR) au nom de la commission.

«L’un des grands défis est que les attaquants changent constamment de méthode. Il est donc essentiel d’identifier rapidement les nouveaux modes opératoires pour être averti à temps et pouvoir se défendre contre une cyberattaque», a abondé la ministre de la Défense, Viola Amherd.

Le National a en outre suivi sa commission qui souhaitait étendre le projet aux vulnérabilités des systèmes informatiques. «Cela permettra d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la situation en cas d’attaque et de provoquer un effet préventif», a ajouté Gerhard Andrey. Car il arrive souvent que les mêmes composants informatiques soient utilisés dans les infrastructures les plus diverses, a-t-il expliqué. «Il est donc essentiel de pouvoir informer le plus rapidement possible les autres exploitants des menaces identifiées».

Le dossier part au Conseil des Etats.

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