SuisseLes habitudes de logement n’ont quasi pas changé lors de la pandémie
La pandémie de coronavirus n’a que très peu modifié le comportement des Suisses en matière de logement et de déménagement, révèle l’OFL
Lors du premier confinement en mars 2020, l’obligation du télétravail s’est imposée et de nombreuses personnes ont «transformé» leur domicile en lieu de travail. «Les espaces extérieurs et les aires de détente de proximité ont pris de l’importance», rappelle l’Office fédéral du logement (OFL) qui a voulu savoir si cette situation a eu des effets sur le marché du logement. Sa publication, «Préférences en matière de logement lors de la pandémie de Covid-19», parue ce jeudi, montre que «l’impact a été moindre qu’imaginé».
«Seule une légère tendance à s’installer dans des endroits moins densément peuplés a pu être observée», note l’OFL. Environ 4000 personnes de plus que lors des années précédentes ont fait ce choix. Cela ne représente qu’un demi-pourcent des personnes ayant changé de domicile en Suisse. Parmi elles, on trouve «avant tout des personnes seules, mobiles et gagnant bien leur vie, des couples, des ménages propriétaires de leur logement et des cadres», liste l’OFL.
En revanche, «la demande de logements plus grands et de maisons individuelles a augmenté de manière marquée aussi bien en ce qui concerne le secteur de la propriété que celui de la location».
Moins de résidences à la semaine
La publication de l’OFL révèle encore qu’il n’y a pas eu d’augmentation des résidences, à la semaine, «dans le but de s’isoler davantage» pendant la pandémie. Ces dernières ont même eu tendance à diminuer. «Une explication possible réside d’une part dans la pratique à grande échelle du télétravail, d’autre part dans la fermeture des établissements de formation comme les universités», précise l’OFL.
Ce dernier n’exclut toutefois pas que «les résidences secondaires aient été davantage occupées pendant la pandémie». L’OFL relève enfin qu’entre la fin de 2019 et la fin de 2021, leur nombre a légèrement diminué. «Ce qui pourrait suggérer une utilisation accrue en tant que résidence principale», suppose l’OFL dont les données «ne permettent pas de formuler de conclusions définitives à ce sujet».