Peine de mort: Un Américain a été exécuté 30 ans après un quadruple meurtre qu’il niait

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Peine de mortUn Américain a été exécuté 30 ans après un quadruple meurtre qu’il niait

Un Américain a été exécuté jeudi au Texas, selon les autorités pénitentiaires, plus de trente ans après un quadruple meurtre lié à un trafic de drogues qu’il a nié avoir commis jusqu’au bout.

Arthur Brown Junior, 52 ans, a reçu une injection létale et son décès a été prononcé à 18 h 37 heure locale dans le pénitencier de Huntsville.

«Ce qui a lieu ce soir ce n’est pas la justice, c’est le meurtre d’un homme innocent pour un meurtre qui a eu lieu en 1992», a déclaré Arthur Brown Junior quelques instants avant son décès, selon un communiqué des autorités pénitentiaires du Texas. Il est devenu le cinquième condamné à mort exécuté depuis le début de l’année dans ce vaste État conservateur du Sud très attaché à la peine capitale, et le neuvième aux États-Unis.

Selon l’accusation, il s’était rendu en 1992 avec deux complices au domicile de son fournisseur de drogues, à Houston. Après avoir ligoté les six occupants des lieux, ils leur avaient tiré une balle à l’arrière de la tête. Quatre de leurs victimes, dont un mineur et une femme enceinte, étaient mortes et deux avaient survécu.

Arthur Brown Junior avait été arrêté quatre mois plus tard et condamné en 1994 à la peine capitale, bien qu’il ait toujours clamé son innocence. Ses complices présumés ont également été condamnés pour ces meurtres: l’un d’eux a été exécuté en 2006 et l’autre purge une peine de prison à vie.

Efforts vains

À l’approche de l’application de sa peine, les avocats d’Arthur Brown Junior avaient redoublé d’efforts pour tenter de le sauver. Pointant des soucis avec l’enquête qui selon eux repose sur des témoignages peu fiables, ils avaient réclamé, en vain, de nouvelles expertises ADN.

Ils avaient également demandé à la Cour suprême des États-Unis, qui a interdit d’exécuter les personnes souffrant d’un important retard intellectuel, de suspendre l’exécution sur ce motif. Sans succès.

Leurs arguments avaient obtenu le soutien du milliardaire britannique Richard Branson qui, sur le site de Virgin, appelait à «stopper l’exécution» d’Arthur Brown Jackson. Selon lui, de nouvelles preuves pointaient vers un autre suspect et «son handicap intellectuel» aurait dû être «une raison suffisante pour ne pas procéder à l’exécution».

(AFP)

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