OMS - Cafouillage autour de l’avenir du «Monsieur Covid» suédois

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OMSCafouillage autour de l’avenir du «Monsieur Covid» suédois

L’autorité sanitaire suédoise avait annoncé le départ de son épidémiologiste en chef pour une mission à l’OMS. Elle a fait machine arrière, évoquant un «malentendu».

Anders Tegnell, 65 ans, a beaucoup fait parler de lui au début de la pandémie.

Anders Tegnell, 65 ans, a beaucoup fait parler de lui au début de la pandémie.

AFP

Le 9 mars, l’Autorité de santé publique (FHM) a annoncé dans un communiqué qu’Anders Tegnell, visage de la stratégie controversée de la Suède face au Covid-19, quittait son poste après neuf ans en fonction. Il était censé partir pour une mission sur les vaccins à l’OMS à Genève. Tegnell allait devenir «expert principal dans un nouveau groupe qui coordonnera le travail entre l’Organisation mondiale de la santé, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance UNICEF et l’organisation vaccinale Gavi», expliquait FHM.

Mais après des révélations du journal suédois «Svenska Dagbladet», l’autorité a dû reconnaître que l’annonce avait été faite de façon prématurée. Elle admet n’avoir désormais «aucune information» sur son éventuelle prise de poste. «Le processus autour du nouveau poste d’Anders a malheureusement pris plus de temps que prévu à cause d’un malentendu de notre part sur le processus administratif», a affirmé le porte-parole de l’autorité Christer Janson.

«L’Agence de santé publique avait compris que le processus avait été finalisé. Ce n’était pas le cas», a-t-il reconnu dans une déclaration écrite. Quant au fait de savoir si Anders Tegnell allait tout de même être nommé à l’OMS pour cette mission ou une autre, l’autorité a dit ne pas avoir d’assurance à ce sujet. «L’Agence n’a pas plus d’information pour le moment. Nous espérons qu’il sera possible de trouver une solution», a affirmé Janson.

Une stratégie controversée

Le départ de l’autorité suédoise d’Anders Tegnell, qui à 65 ans approchait de l’âge de la retraite, reste effectif. L’expert avait fait couler beaucoup d’encre au début de la pandémie, lorsque la Suède s’était distinguée de la plupart des pays développés avec des mesures moins strictes qu’ailleurs. S’il a toujours démenti avoir visé une stratégie d’immunité collective, l’épidémiologiste avait notamment régulièrement affirmé qu’avoir un taux élevé de contagion dans la population en bonne santé permettait d’atténuer les pics de contagion.

Avec plus de 17’000 morts jusqu’à présent dans un pays de 10,3 millions d’habitants, le bilan suédois reste très supérieur à celui de ses voisins, notamment la Norvège et la Finlande. Mais après avoir été au-dessus au début de la pandémie, le nombre de décès est ensuite tombé en dessous de la moyenne européenne.

(AFP)

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