FootballAvec Vincent Cavin, Murat Yakin a choisi un homme qui connaît la maison
Le Vaudois de 46 ans a été désigné entraîneur assistant de l’équipe de Suisse. Il était l’analyste vidéo de Vladimir Petkovic.
- par
- Valentin Schnorhk
On peut y voir une forme de promotion. D’abord analyste vidéo, avant de voir son rôle élargi comme coordinateur sportif dès 2018, Vincent Cavin est désormais l’entraîneur-adjoint de l’équipe de Suisse. Autrement dit, sur le banc de l’équipe nationale, il sera placé juste derrière l’épaule droite de Murat Yakin. «C’est une continuité, préfère statuer le principal concerné. J’avais déjà un rôle dans le staff technique, mais la différence c’est que je serai plus sur le terrain. C’est quelque chose qui me stimule.»
À 46 ans, ce Nord-Vaudois au petit passé de joueur (entre la LNA et la LNB, à Lausanne, Yverdon, Lugano et Bellinzone) va prendre un peu d’exposition, lui qui vivait les matches de la Suisse en haut des tribunes, en communication constante avec Antonio Manicone (lequel a suivi Petkovic à Bordeaux), son prédécesseur à ce poste, pour transmettre son regard au Mister. Sa fonction de coordinateur l’amenait également à être en contact régulier avec les joueurs et leur entourage. Il connaît donc parfaitement la maison, et c’est probablement ce qui a motivé sa désignation.
«Mon rôle exact doit encore être défini, mais je serai à disposition de Murat Yakin, comme je l’ai toujours fait, détaille Cavin. J’avais décidé de continuer avec l’équipe de Suisse, mais il n’était pas prévu au début que je sois assistant. Mais quand le thème a été mis sur la table, je n’ai pas hésité.» S’il est le choix de Yakin, les deux hommes doivent encore apprendre à se connaître. Joueurs, ils se sont affrontés, mais sans se pratiquer plus que ça.
Yakin arrive seul
D’autant plus que Murat Yakin arrive seul à la tête de l’équipe de Suisse. L’entièreté du staff déjà présent, excepté Manicone donc, reste en place. Signe que la révolution n’est pas mise au programme de «Muri»? «Il arrive dans une situation stable et positive, observe Cavin. Il ne va vraisemblablement pas tout changer, mais il a les compétences pour faire évoluer l’équipe qui a déjà une bonne base. En sept ans avec Petkovic, des automatismes se sont mis en place. Il faudra utiliser les points positifs et régler les petits détails à corriger. Et le temps à disposition ne permet pas de faire de gros changements.» Le premier stage du nouveau staff arrive vite: dès la fin du mois d’août, avec un match amical contre la Grèce (1er septembre à Bâle) et deux matches de qualification pour la Coupe du monde 2022 (contre l’Italie, le 5 septembre, à Bâle et en Irlande du Nord, le 8 septembre).
Bien qu’établi au Tessin depuis une vingtaine d’années, Vincent Cavin pourra être la «caution romande» de Murat Yakin. Une association qui n’est pas loin de rappeler celle entre Köbi Kuhn (puis Ottmar Hitzfeld) et Michel Pont au début du siècle. Un héritage qu’il est prêt à accepter.