Irak: Bouchons devant les stations-services à Bagdad

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IrakBouchons devant les stations-services à Bagdad

Des propriétaires ont fermé leurs installations pour protester contre le mode de distribution du carburant imposé par les autorités.

Des automobilistes se pressent dans une station-service pour faire le plein, dans un contexte de désaccord entre les autorités et les propriétaires de stations privées, à Bagdad, le 14 avril 2022.

Des automobilistes se pressent dans une station-service pour faire le plein, dans un contexte de désaccord entre les autorités et les propriétaires de stations privées, à Bagdad, le 14 avril 2022.

AFP

Des files d’attente ont fait leur apparition, jeudi, à Bagdad, devant des stations-services, certains propriétaires de stations privées ayant suspendu leurs activités en raison de leur désaccord avec les autorités irakiennes sur le mode de distribution et de tarification des carburants.

Si les autorités réfutent toute crise, dans la capitale irakienne plusieurs stations sont restées fermées, provoquant des queues de dizaines de véhicules devant celles qui étaient encore ouvertes, ont constaté des correspondants indépendants.

Certaines stations étatiques ont reçu pour instruction de fonctionner 24 heures sur 24, afin de répondre à la demande, selon l’agence de presse étatique INA.

Tarification contestée

Les propriétaires des stations fermées dénoncent le mode de distribution du carburant imposé par les autorités. Selon eux, ce système les pousse à payer davantage que la quantité d’essence qu’ils reçoivent de l’État. Ils réclament un mode de tarification différent qui leur permettrait de ne payer que la quantité octroyée.

Deuxième plus gros producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Irak dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures et l’or noir représente plus de 90% de ses revenus.

Mais le pays connaît des crises énergétiques à répétition, avec des pénuries d’essence dans certaines régions de manière sporadique et des délestages électriques quotidiens. Ces derniers jours déjà, les stations privées ont suspendu leurs activités dans la ville de Najaf (sud), selon l’agence INA.

Crise réfutée par les autorités

De leur côté, les autorités minimisent l’ampleur du mouvement, assurant qu’il est limité à «certaines stations» de la capitale et des provinces du centre et du sud, selon Ihsane Moussa Ghanem, adjoint au directeur de l’agence irakienne de distribution des produits pétroliers. «Il n’y a pas de crise en ce qui concerne les dérivés pétroliers», indiquait-il mercredi à la télévision d’État.

Dans un communiqué, son agence a mis en garde les propriétaires des stations fermées, les accusant de «fabriquer des crises et d’entraver la distribution d’essence aux citoyens».

«Les comités d’inspection vont identifier toutes les stations qui contreviennent aux instructions à Bagdad et dans les provinces», a averti le communiqué, les autorités affirmant que les propriétaires de stations privées n’ont pas le droit de fermer. Ces stations pourraient voir leurs licences suspendues et ne plus être approvisionnées, selon le document.

(AFP)

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