FootballLa belle histoire d’Arian Kabashi avec le FC Sion
Au terme d'un match parti en vrille, le défenseur a fêté une victoire sur lui-même en retrouvant la pelouse de ses ennuis. En septembre 2020, il avait été victime d’une grave blessure qui l’avait éloigné des terrains durant plus d’une année.
- par
- Nicolas Jacquier Saint-Gall
Le 20 septembre 2020, à l’occasion de la première journée de l’exercice 2020-2021, Arian Kabashi, aligné au coup d’envoi par Fabio Grosso, avait rapidement dû abandonner ses coéquipiers. Au Kybunpark, son match s’était arrêté après seulement 12 minutes. Le défenseur central du FC Sion avait été victime d’une grave blessure (déchirure du ligament croisé antérieur du genou droit ayant nécessité une opération) qui allait l’éloigner des pelouses de Super League durant plus d’une année. Ironie du destin, Kabashi avait effectué son retour au jeu contre… Saint-Gall, participant le 27 novembre dernier aux dernières minutes du succès des siens (3-1 à Tourbillon).
Ce dimanche, le No 4 du FC Sion s’est retrouvé titulaire dans le dispositif de Paolo Tramezzani, ce qu’il avait déjà été contre Lausanne avant Noël. Mais cette fois, c’était sur cette maudite pelouse. A quoi a-t-il pensé en retrouvant le lieu de ses malheurs? «Ce n’était pas évident, surtout après ce qui s’était passé, répond l’intéressé. J’ai ressenti pas mal d’appréhension quand j’ai appris la veille que je jouerai. Le fait d’avoir bien négocié les premiers ballons m’a permis de me mettre dans le match.»
De nouveaux dérapages en fin de match
A Saint-Gall, le retour gagnant d’Arian Kabashi a été quelque peu éclipsé par les scènes de baston auxquelles on a pu assister en fin de partie. Voici plusieurs rencontres d’ailleurs que les confrontations entre Sion et Saint-Gall dérapent, que des bagarres générales éclatent et qu’une tension perceptible s’invite sur une pelouse transformée alors en ring. Des explications d’hommes qui n’empêchent nullement, au coup de sifflet final, de se serrer la main.
Le 21 août dernier, le Kybunpark avait déjà été le théâtre d'explications musclées. A l’époque, c’est l’égalisation tardive de Guillaume Hoarau (90e, 1-1) qui avait mis le feu aux poudres dans un match marqué par les insultes racistes proférées à l’encontre de Timothy Fayulu - des accusations graves qui n’avaient jamais pu être prouvées (l’affaire s’était terminée par un non-lieu).
Une faute de Besio sur Wesley
Moins de sept mois plus tard, les retrouvailles n’ont pas échappé à la règle, étant aussi chaudes sinon davantage. Alors que différents foyers de tension devaient éclater, dont l’un incluant le banc valaisan, avec une escarmouche provoquée suite à une faute de Besio sur Wesley sous les yeux de Barthélémy Constantin, le directeur sportif valaisan, le dernier quart d’heure allait même se disputer dans la confusion la plus totale.
«On a essayé de rester calme, relevait Jan Bamert. On sait ici que le public est chaud, qu’il pousse son équipe. Les émotions font partie du jeu. Quand tu es joueur pro, tu dois pouvoir gérer ce genre d’ambiance.»
Quatre jours après avoir fêté contre Lausanne sa plus horrible victoire de la saison, Sion a montré qu’il avait du répondant. Victime d’une injustice sur l’ouverture du score saint-galloise tombée dans les arrêts de jeu de la première période (il n’y avait pas corner), le club valaisan a affiché sa grande détermination et une solidarité sans faille dans la seconde. «Peut-être nous a-t-il simplement manqué un peu de fraîcheur dans la tête. Après le 1-1, on n’est plus parvenu à se montrer vraiment dangereux», conclut Bamert.
Entamée par une défaite au Wankdorf, Sion termine sa semaine anglaise avec quatre points supplémentaires lui permettant de s’éloigner toujours davantage de la zone dangereuse.