BerneLa durée d’un an du certificat remise en question
Ce lundi, au Conseil national, la pandémie est déclinée en une multitude de problématiques. Alors que la durée de validité du certificat a été réduite dans certains pays, la Suisse se tâte encore.
- par
- Eric Felley
Vous avez eu votre deuxième dose le 25 juillet et, sur votre certificat, il est écrit «Validité en Suisse jusqu’au 25 juillet 2022». C’est le cas pour des millions de personnes vaccinées dans le pays: la double dose est assortie d’une année de validité. Cela va-t-il durer alors que la protection contre le virus faiblit après six mois? Au Conseil national, la question a déjà été posée lundi dernier. Et elle sera reposée ce lundi après-midi.
Toujours un an, mais…
Barbara Steinemann (UDC/ZH) et Martina Bircher (UDC/AG) constatent qu’en Autriche ou en Allemagne, la durée du certificat a été soudainement réduite, à cause de la transmissibilité du virus par les vaccinés. Lundi dernier, Alain Berset avait eu cette réponse: «En Suisse, la durée de validité est toujours d’un an». Mais d’ajouter que le Conseil fédéral se réservait «le droit de revenir sur des décisions déjà prises, si de nouvelles informations deviennent disponibles. Cette flexibilité est attendue de la population car elle est le préalable à une gestion efficace des crises». Il sera intéressant d’entendre la nouvelle réponse du Conseil fédéral, alors que la recommandation de faire une troisième dose après six mois se fait de plus en plus pressante.
Protection des enfants
Ce lundi, c’est un festival de questions autour du Covid-19 qui attend le conseiller fédéral Alain Berset. Pour Stefania Prezioso (EàG/GE) ou Gabriel Suter (PS/AG), le Conseil fédéral devrait intervenir pour protéger les enfants dans les écoles en édictant des mesures nationales de protection. Isabelle Moret (PLR/VD) se demande quand la vaccination des 5-12 ans sera ouverte en Suisse ou qui prend en charge les tests ou les autotests dans le cadre scolaire? La nouvelle conseillère nationale Céline Weber (VL/VD), s’inquiète, elle, des séquelles psychologiques sur les enfants qui sont placés en quarantaine et passent dix jours seul dans leur chambre.
Masques FFP2
Maja Riniker (PLR/AG) aborde la question des masques FFP2, qui protégeraient jusqu’à 75 fois mieux d’une infection que les masques chirurgicaux usuels. «En Autriche et dans certains Länder comme la Bavière, le port de masques FFP2 est obligatoire dans certains lieux à risque, transports publics, secteur des soins et milieu hospitalier». Elle demande si le Conseil fédéral envisage de recommander le port du FFP2 dans certains lieux en Suisse.
Effets secondaires et indemnisations
Marie-France Roth Pasquier (C/FR) s’intéresse aux effets secondaires des vaccins. Elle constate que «plus de 10 000 Australiens réclament à l’État une indemnisation après avoir subi d’importants effets secondaires». En Suisse, il y a à ce jour plus de 10 000 déclarations de cas d’effets indésirables présumés des vaccins, dont 35% qualifiés de graves: «En sachant que les complications post-vaccinales liées à des vaccins expérimentaux sont exclues des contrats d’assurance, le Conseil fédéral envisage-t-il une éventuelle indemnisation de ces cas?»
Discrimination des non vaccinés
Erich von Siebenthal (UDC/BE) constate que le coronavirus peut être transmis aussi bien par des personnes non vaccinées que par des personnes vaccinées ou guéries: «Dans ces conditions, pourquoi l’obligation de présenter un certificat Covid est-elle conçue de telle façon que seuls les non-vaccinés soient tenus de rendre compte de leur charge virale?» Sa collègue Andrea Geissbühler (UDC/BE) s’en prend à la règle des 2G: «Pourquoi envisage-t-on de mettre en place cette règle, alors qu’il est désormais prouvé que c’est chez les personnes testées que le risque de transmettre le coronavirus est le plus faible?»
D’autres questions sont encore au programme, concernant la multiplication par cinq du prix du vaccin, de 5 à 25 francs, la fiabilité des tests anticorps, l’achat de traitements par l’OFSP, les coûts de la campagne de vaccination dans les médias ou encore l’usage ou non des tests forcés pour renvoyer les requérants d’asile déboutés.