Industrie laitière: Le génie génétique pourrait remplacer les vaches

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Industrie laitièreLe génie génétique pourrait remplacer les vaches

Les vaches laitières seront-elles bientôt superflues? On peut se le demander depuis que Nestlé a inventé en laboratoire un lait artificiel qui peut être produit à grande échelle.

Archives/Photo d’illustration.

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AFP

Le géant de l’alimentation Nestlé a récemment lancé à titre d'essai un lait génétiquement modifié appelé «Cowa Bunga» sur le marché américain, révèle la «SonntagsZeitung». Ce lait artificiel est fabriqué à partir de protéines de la société américaine Perfect Day. Celle-ci utilise des micro-organismes qui ont été génétiquement modifiés pour produire des protéines de lait. Ce lait de laboratoire devrait être similaire à l'original en termes de goût et de composition. Comment a-t-il été reçu par les consommateurs aux États-Unis? «Le test s'est bien passé, assure un porte-parole de Nestlé. Les consommateurs ont été agréablement surpris par la similitude avec les produits à base de lait de vache.»

Dans la foulée, le concurrent de la multinationale veveysanne, Unilever, a annoncé son intention de vendre cette année sur le marché européen de la crème glacée Ben & Jerry's à base de protéines cultivées en laboratoire. Mais les grandes entreprises ne sont pas les seules à vouloir bousculer le marché du lait. Le jeune entrepreneur suisse Raffael Wohlgensinger est sur le point de lancer un fromage fabriqué avec l’aide du génie génétique. «Nous lancerons cette année nos alternatives au fromage sur le marché allemand», déclare le fondateur de la start-up berlinoise Formo.

La grande question est de savoir si le lait de laboratoire rendra bientôt les vaches laitières superflues. Dans tous les cas, il peut être produit industriellement à grande échelle. Selon l'Office fédéral de l'agriculture, il est encore trop tôt pour évaluer les chances de succès des nouvelles alternatives au lait et leurs conséquences, à savoir si de telles innovations peuvent changer fondamentalement l'industrie laitière. «Le potentiel de tels produits dépend toujours du prix et de l’acceptation par les consommateurs», explique le porte-parole Jonathan Fisch.

(cle)

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