Suisse: Une grande volière pour mieux étudier les drones

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SuisseUne grande volière pour mieux étudier les drones

L’Empa va créer un «DroneHub» sur son campus de Dübendorf dans le but d’étudier les interactions entre les engins volants, la nature et l’environnement bâti.

Christine Talos
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Christine Talos

Les drones sont toujours plus présents dans nos vies. Ils seront à l’avenir capables d’entretenir notamment nos bâtiments et nos infrastructures. Ils sauront détecter par exemple d’éventuels dégâts et effectuer eux-mêmes les réparations. Raison pour laquelle l’Empa, le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche, veut étudier de près ces engins et va créer à cet effet une volière sur son campus de Dübendorf. But: observer les interactions entre les drones, la nature et l’environnement bâti. La date n’a pas été précisée. 

Actuellement, le fonctionnement des drones s’inspire énormément de la nature, explique Mirko Kovac, directeur du laboratoire de recherche de l’Empa «Sustainability Robotics». Certains engins entrent et ressortent de l’eau comme des oiseaux aquatiques et s’envolent en quelques secondes. D’autres s’accrochent aux murs et aux plafonds et descendent en rappel sur de fins fils comme les araignées. Des essaims entiers de drones, tels des abeilles, sont même capables de «construire» en se répartissant le travail et en utilisant des procédés d’impression 3D, explique l’Empa. Les chercheurs étudient aussi des robots volants bio-hybrides qui sont capables de se décomposer biologiquement dans la nature sans laisser de trace une fois leur mission accomplie.

Les scientifiques testent actuellement ces systèmes dans des arènes de vol à Dübendorf ou à Londres. Mais ils veulent rendre les essais encore plus réalistes. Raison pour laquelle ils ont besoin d’une volière qui pourra être utilisée comme environnement de test extérieur permanent pour différentes applications. «Nous voulons notamment mieux comprendre les besoins de l’industrie et les intégrer dans notre recherche», explique Mirko Kovac.

Une volière de 1000 m³ aux possibilités multiples

Le «DroneHub», soit le petit nom de la volière, est une sorte de cage pouvant atteindre 11 mètres de haut pour un volume de 1000 m3. Il se compose d’une structure tubulaire et d’un treillis et se situe sur la plate-forme supérieure du bâtiment de recherche et d’innovation NEST. Une façade servira à entraîner les drones à des travaux de réparation et d’impression 3D à la verticale, ce qui permettra à l’avenir de se passer d’échafaudages. La volière servira aussi de biosphère pour la recherche climatique; les drones, dont certains biodégradables, permettront de recueillir des données dans des zones difficiles d’accès. Enfin, une 3e zone servira à permettre aux humains de mieux coexister avec la machine au quotidien, via l’établissement de nouvelles normes technologiques en matière d’atterrissage par exemple.

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