Réfugiés ukrainiens – Genève et Neuchâtel comptent sur la solidarité des habitants

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Réfugiés ukrainiensGenève et Neuchâtel comptent sur la solidarité des habitants

Les deux Cantons ont détaillé leur dispositif, qui pourraientt être rapidement débordés selon le nombre d’arrivants.

Maria Pineiro/XFZ/comm
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Le week-end dernier, des réfugiés ukrainiens arrivaient dans le Jura.

Le week-end dernier, des réfugiés ukrainiens arrivaient dans le Jura.

lematin.ch/Vincent Donzé

Mercredi, les cantons de Genève et de Neuchâtel ont détaillé les dispositifs mis en place afin de faciliter la prise en charge des personnes fuyant la guerre en Urkaine. Les deux collectivités en appellent à la solidarité citoyenne.

Jusqu’à 15’000 réfugiés à Genève

Selons les projections les plus hautes, le canton de Genève pourrait accueillir jusqu’à 15’000 réfugiés ukrainiens, principalement des femmes et des enfants. Le Conseil d’Etat réflechit depuis dix jours à des solutions: délégation gouvernementale, ligne verte (0800 900 955) ou encore site internet disponibles depuis mercredi. «Nous ne sommes pas prêts, parce que personne ne s’attendait à ce qui arrive, a admis Mauro Poggia, conseiller d’Etat chargé de la sécurité, de la population et de la santé. Nous travaillons afin d’être le plus agiles possible, mais il s’agit d’une situation que nous n’avons jamais connue.»

Le gouvernement «sollicite la générosité et la solidarité de la population», a souligné Thierry Apothéloz, patron du Département de la Cohésion sociale. Il s’agira essentiellement d’héberger les réfugiés et de leur offrir le couvert. Pour l’heure, la possibilité de défrayer les Genevois les accueillant n’a pas été clarifiée. Les autorités ont affirmé que des réfugiés étaient déjà arrivés sur sol genevois. Il s’agit de personnes en lien avec des résidents. «Elles doivent s’annoncer, afin de pouvoir d’être prises en charge», a insisté Mauro Poggia. 

Thierry Apothéloz a clairement affirmé que l’hébergement en souterrain n’était pas envisagé pour ces femmes et ces enfants. «Nous travaillons sur plusieurs fronts, mais nous serons assez vite dans le rouge», a-t-il avancé. Au niveau des écoles, enfin, un millier d’enfants est attendu, qui devra être intégré. Le Département de l’instruction publique est mobilisé sur la question, mais il faudra relever le défi d’enseignants supplémentaires. 

Neuchâtel fortement sollicité

Le service des migrations (SMIG) du canton de Neuchâtel est fortement sollicité depuis le début de la guerre en Ukraine. Une hotline a été mise sur pied pour répondre aux nombreuses questions, demandes et propositions d’aide (032 889 63 11 ou par e-mail SMIG.Ukraine@ne.ch).

Les personnes qui ont un point de chute auprès de membres de la famille ou d’amies sont invitées à contacter ce service, afin de pouvoir être orientées au mieux sur leurs conditions de séjour. Pour les personnes n’en ayant pas, il est recommandé de se rendre au Centre fédéral de Boudry pour y demander protection. Les centres d'accueil collectifs peuvent, à terme, proposer 215 places à Tête-de-Ran et Couvet. Mais, ces capacités pourraient être rapidement saturées en cas d’arrivées massives.

Les initiatives de la société civile visant à offrir leurs services sont les bienvenues. Toutes les propositions seront étudiées. Ce type d’accueil nécessite néanmoins une bonne coordination, notamment en ce qui concerne la scolarité des enfants, la couverture d’assurance maladie, ainsi que l’insuffisance des moyens de subsistance des personnes hébergées provisoirement auprès de privés.

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