BienneUne plainte anonyme jugée irrecevable
Tant que ses opposants ne sortent pas du bois, le festival hip-hop «Royal Arena Festival» peut dormir sur ses deux oreilles.
- par
- Vincent Donzé
Les jours du Royal Arena Festival ne sont pas comptés à Orpond, dans la banlieue biennoise. Déposée la veille du festival qui s’est déroulé vendredi et samedi derniers, la plainte adressée à la police des constructions a été rejetée au motif qu’elle est anonyme.
Les opposants ne sont pas sortis du bois par crainte de représailles. Regroupés au sein d’une communauté d’intérêt, ils estiment que les scènes, les tentes et les WC nécessitent un permis de construire à la Römerareal, la forêt étant proche, avec une zone de reproduction d’amphibiens classée d’importance nationale.
Selon la préfecture, il revient à la commune de décider si elle accepte une plainte anonyme. Or, le Conseil municipal d’Orpond a décidé de la rejeter: «Il ne serait pas possible d’y répondre faute d’expéditeur et d’adresse postale», a-t-il indiqué.
En tout temps
À la radio Canal 3, le maire Oliver Matti (PS) a indiqué que «nos citoyens peuvent venir en tout temps nous voir et nous faire part de leurs préoccupations». Ce socialiste peine à comprendre la démarche anonyme des opposants.
La semaine dernière, le collectif «IG Verträglisches Festival» a distribué des tracts aux riverains en affirmant qu’ils sont soumis à une sonorisation «si forte qu’ils risquent des lésions auditives irréversibles». Pour sa 22e édition, le Royal Arena Festival a attiré plus de 11’000 personnes en deux soirées. Un bilan inférieur aux années précédentes, mais une 23e édition est d’ores et déjà prévue, avec des améliorations.