FootballLe choc au sommet a donné le vertige à Yverdon
Les Nord-Vaudois ont perdu dans les grandes largeurs le choc au sommet de la 5e journée de Challenge League. Wil, vainqueur 1-3 au Stade Municipal, fait un beau leader.
- par
- Robin Carrel Yverdon
En fait, il n'a fallu que 6 minutes pour se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond chez les hommes de Marco Schällibaum. Ils ont, en effet, failli s'inventer un "but casquette", évité de peu. Ca aurait pu être un rappel à l'ordre, ç'a finalement été annonciateur de la débandade qui allait suivre. Même l'expulsion du trop fougueux Michael Heule avant la pause (44e) n'allait rien changer à l'affaire.
Le club du Bergholz fait un surprenant leader, c'est vrai. Mais au vu de sa prestation de vendredi soir, cette place n'est en aucun cas usurpée. Il le doit pour beaucoup à son trio d'attaque. La classe naturelle de Silvio (37 ans), la vitesse de Lukembila (22 ans) et la technique savoureuse de Bahloul (22 ans) ont été une équation insoluble pour la défense des joueurs du Stade Municipal.
Première place perdue
L'ouverture du score, de Montollo dès la 9e minute, est certes arrivée sur un corner tout ce qu’il y a de plus banal. Mais le 0-2 de l'ancien Brésilien du Lausanne-Sport, d'une magnifique pichenette (14e), et le 0-3 du Français, servi sur un plateau par l'ancien de Team Vaud, ont été des modèles collectifs (38e). Yverdon a donc perdu la tête de la 2e division, comme son expression collective dès l'entame de la rencontre. Pire encore, c'est avec ce que les Yverdonnois ont entre les deux oreilles qu'ils ont manqué les occasions de se relancer dans cette partie. Tant Fargues (13e), Koné (33e, 72e et 75e), que Beyer (45e+1) et Berdayes (47e et 77e sur la barre) se sont imposés dans les airs, mais sans réussir à attraper le cadre ou à tromper le portier Keller.
L’attaquant ivoirien, qui restait sur trois doublés d’affilée, a fini par marquer le but de l’espoir à la 54e. De la tête, forcément. Et puis rébellion il y a eu. Elle a manqué de justesse technique, mais elle laisse penser que la 1re période était peut-être plus à mettre sur le compte de l’accident que du véritable coup de mou ou d’un éventuel excès de confiance né du joli début de saison. Pour en être sûr, il faudra toutefois attendre le déplacement à Bavois, en Coupe, le week-end prochain.