GrèceUn séisme de 6,3 a été enregistré au large de l’île de Crète
Un fort séisme a été enregistré mardi au large de l’île de Crète, dans le sud de la Grèce, a indiqué l’Observatoire d’Athènes, a priori sans faire de victimes.
Quinze jours après un fort séisme en Crète, un nouveau tremblement de terre, de magnitude 6,3, a secoué mardi cette île grecque dans le Sud-Est de la Méditerranée et provoqué des dégâts matériels, sans faire de victimes selon les premières informations.
«Une partie d’une église du village de Xirokambos s’est effondrée et des éboulements de terre ont suivi cette secousse tellurique», a déclaré à l’AFP Spyros Georgiou, porte-parole de la Protection civile, soulignant qu’aucune victime n’avait été signalée dans un premier temps.
Le sismologue Efthymis Lekkas a indiqué à la radio Skaï que «quelques vieilles maisons ont subi des dégâts».
Le séisme, qui a frappé en mer à une profondeur de 8,7 km, a été ressenti en Crète et dans les îles du Dodécannèse en mer Egée, selon des médias locaux.
Il a été enregistré en mer à 9h24 GMT à 405 km au sud-est d’Athènes et à 24km au large du village de Zakros dans l’Est de la Crète, selon un communiqué de l’Observatoire d’Athènes.
«L’épicentre du séisme est en mer, loin des localités habitées», a déclaré le sismologue grec Gerassimos Papadopoulos à la radio Skaï.
Il a prévenu d’»un risque de tsunami, comme c'est souvent le cas après un séisme fort».
Failles géologiques
Environ dix minutes après ce séisme, une autre secousse tellurique de magnitude 4,5 ayant un épicentre différent a été enregistrée par l’Institut géodynamique d’Athènes au large de l’île de Karpathos dans le Dodécannèse, proche de la Crète.
Les habitants de nombreuses localités de Crète sont sortis dans la rue, selon des images diffusées par des télévisions locales.
Le maire de la ville de Sitia a indiqué aux médias locaux que le bâtiment de la municipalité avait subi des dégâts. La préfecture de Crète a ordonné la fermeture des écoles mardi.
Deux séismes disjoints
Le tremblement de terre de mardi en Crète intervient quinze jours après un fort séisme de 5,8 (6 selon l’Institut américain USGS). Ce dernier avait secoué l’île et fait un mort, onze blessés ainsi que d’importants dégâts dans plus de 3.000 maisons, surtout de vieux bâtiments dans le village d’Arkalohori, à 23km de Hérakleion, chef-lieu de l’île.
Le séisme du 27 septembre avait un épicentre différent de celui de mardi, a expliqué M. Papadopoulos rappelant qu’il avait été enregistré à 346 km au sud de la capitale grecque, à une profondeur de 10 km.
Le sismologue Efthymis Lekkas a également souligné à la radio Skaï que «les deux séismes n’étaient pas liés».
La Grèce est traversée par d’importantes failles géologiques et les tremblements de terre y sont fréquents.
Le 3 mars le centre de la Grèce avait été secoué par un séisme de magnitude 6,3 survenu à Elassona et qui avait fait un mort et dix blessés ainsi que d’importants dégâts.
Le 30 octobre 2020, un séisme de magnitude 7 avait secoué la mer Egée entre l’île grecque de Samos et la ville turque d’Izmir, faisant 114 morts en Turquie et deux morts à Samos.
Le séisme le plus meurtrier des trois dernières décennies en Grèce a eu lieu en 1999 près d’Athènes, d’une magnitude de 5,9, et 143 personnes avaient péri.