Tennis: Ce que Dominic Stricker peut empocher au Masters Next Gen

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TennisCe que Dominic Stricker peut empocher au Masters Next Gen

Après sa demi-finale au Masters de la Next Gen l’année dernière, le Bernois de 21 ans rêve de faire mieux à Djeddah. L’enjeu de la semaine est aussi financier.

Jérémy Santallo
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Jérémy Santallo
Dominic Stricker ici lors de son dernier tournoi, au Challenger d’Ismaning.

Dominic Stricker ici lors de son dernier tournoi, au Challenger d’Ismaning.

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Ils sont huit à espérer succéder à Brandon Nakashima, Carlos Alcaraz, Jannik Sinner et Stefanos Tsitsipas, les quatre derniers lauréats du Masters de la Next Gen. Débarqué vendredi en Arabie saoudite, Dominic Stricker (ATP 94) est encore l’un d’entre eux.

Son dernier match remonte au 2 novembre, au Challenger d’Ismaning (Allemagne). En proie à des douleurs au dos, selon la version officielle, Stricker avait jeté l’éponge à 7-6 1-4 contre le joueur allemand Rudi Molleker. Mais l’essentiel, le gamin de Grosshochstetten l’avait acquis 48 heures plus tôt, en récupérant de précieux points ATP grâce à un succès face au Portugais Joao Sousa. Des points capitaux pour valider une place dans le top 100 et entrer directement dans le tableau principal de l’Open d’Australie en janvier.

Des points ATP, l’espoir bernois de 21 ans n’en aura pas à gagner cette semaine du côté de Djeddah, au King Abdullah Sports City, théâtre du Masters Next Gen qui avait lieu à Milan depuis sa création en 2017. Mais le déplacement en Arabie saoudite, pour ce qui est sa deuxième apparition à l’épreuve réunissant huit jeunes de moins de 22 ans, vaut le détour pour au moins pour deux raisons.

Argent et absences

La première est financière. La participation à cet événement, qui totalise un prize money de 2 millions de dollars, rapporte à elle seule 150’000 dollars tandis que chaque victoire lors de la phase de groupes garantit 32’500 dollars supplémentaires. Un succès en demi-finale équivaut à gagner 113’000 dollars de plus et encore 153’000 dollars en cas de finale gagnée. Un champion invaincu sur ces cinq matches peut même empocher 514’000 dollars. De quoi financer un bon bout de la saison prochaine pour un athlète comme Stricker.

La deuxième est sportive. Demi-finaliste l’année passée, pour ses débuts au Masters Next Gen, Stricker n’aura pas la concurrence de Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, qui ont déjà participé au Masters des «grands» à Turin, ni celle de Ben Shelton et Lorenzo Musetti, absents pour raisons personnelles. Le protégé de Dieter Kindlmann a hérité d’un groupe composé du Français Arthur Fils (ATP 36) et des Italiens Flavio Cobolli (100e) et Luca Nardi (115e).

«Comme toujours, c’est très ouvert, note le sélectionneur de l’équipe de Suisse féminine Heinz Günthardt, qui était dans le «box» de Stricker lorsqu’il s’est révélé à l’US Open en septembre dernier grâce à son exploit contre Stefanos Tsitsipas. La surface est très rapide et il n’y a aucune marge pour les joueurs. Une erreur directe peut vous précipiter vers une défaite mais un ace peut aussi vous propulser vers la victoire.»

Le format est pour le moins inédit: il n’y a pas d’échauffement après le tirage au sort, les joueurs démarrent le match directement et ont huit secondes entre la première et la seconde balle de service. Les sets se déroulent en quatre jeux gagnants avec un tie-break à 3-3 et un point décisif est joué à 40A. Le tout au meilleur des cinq sets. Les spectateurs peuvent même se balader dans l’enceinte en plein échange, sauf derrière les lignes de fond. La chaise de l’arbitre est abaissée et le tableau de score simplifié. L’avenir?

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