Ski alpinRamon Zenhäusern: «J’ai rechargé mes batteries aux États-Unis»
Avant de remporter ce dernier slalom, à Soldeu, le Haut-Valaisan a profité de passer dix jours entre San Francisco et Los Angeles où il était invité par Kevin Fiala.
![Christian Maillard Soldeu (And)](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/9c66456c-b8f2-48d1-ac71-a1907a6fec7b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1181%2C590&fp-x=0.5004233700254022&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=dd700df8b6b9a784c3873f99e6f1f3b0)
![Ramon Zenhäusern termine à la troisième place du classement général de slalom. Ramon Zenhäusern termine à la troisième place du classement général de slalom.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/03/d85ce5b1-ea4e-4ede-803f-f38e53db28a2.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.466796875&fp-y=0.23516483516483516&s=199bd189b3cdfd5725ed4993523f22c7)
Ramon Zenhäusern termine à la troisième place du classement général de slalom.
Getty ImagesComme Daniel Yule, qui a craqué sur un tracé printanier qui ne pouvait pas lui convenir, Ramon Zenhäusern avait un mince espoir de remporter la boule de cristal, lors de ces finales de Coupe du monde, mais Lucas Braathen n’est pas tombé et Henrik Kristoffersen a échoué au poteau. C’est le plus jeune des Norvégiens, deuxième, qui s’est emparé du trophée du slalom. La victoire est elle revenue au Haut-Valaisan qui termine cette saison en trombe, avec un deuxième succès de l’hiver après Chamonix, son septième en carrière.
Ramon Zenhäusern, vous ne pouviez pas mieux terminer cette saison…
C’est juste magnifique, surtout si je regarde en arrière et le chemin effectué depuis le début de cette saison. Lors du premier slalom, à Val d’Isère, je me suis élancé avec le dossard 25, à la suite de ma mauvaise fin de saison dernière. Il a donc fallu que je me reconstruise pas à pas pour revenir au sommet, à cette victoire et le 3e rang du classement du slalom. C’est juste incroyable. Je remercie Swiss Ski qui a toujours cru en moi et Rossignol qui m’a même laissé un serviceman à ma disposition l’an passé alors que j’étais au fond, sans aucune motivation.
Est-ce pour vous votre plus belle victoire?
Je pense que mon premier succès, il y a 4 ans à Kranjska Gora devant Marcel Hirscher et Henrik Kristoffersen, reste encore le meilleur souvenir, mais cette victoire ici, après mon chemin parcouru, est aussi quelque chose que je n’oublierai pas.
Comment avez-vous fait pour vous remobiliser cette saison?
Disons qu’il y avait plusieurs raisons, la saison dernière, pour que je finisse à la 25e place. Il y a eu une chute et une blessure à l’épaule, un mal de dos, le coronavirus et des problèmes avec mon matériel qui font que j’étais complètement perdu. Je n’avais plus la motivation. Mais je me suis dit que j’avais de la chance de faire du ski mon métier. C’est ce qui m’a poussé à revenir devant.
«En slalom, peu d’athlètes sont capables de rester tout devant, parce que la piste marque très vite. Je suis assez fier d’avoir réussi ce pas en avant.»
Qu’est-ce que vous vous êtes dit entre les deux manches alors que vous étiez en tête?
Que cette situation m’était déjà arrivée il y a quelques années à Kitzbühel et que je ne voulais cette fois-ci pas craquer. En slalom, peu d’athlètes sont capables de rester tout devant, parce que la piste marque très vite. Je suis assez fier d’avoir réussi ce pas en avant. J’ai cassé cette barrière.
Pas trop de regret par rapport au globe où vous terminez 3e à 79 points de Braathen?
Quand j’ai vu la manche de Kristoffersen, je savais que je n’aurais pas le globe. Pour moi, ça reste une très belle saison avec un top 10 et cette victoire.
Comme après votre victoire en janvier à Chamonix, vous avez lancé vos bâtons dans le ciel. C’est votre nouvelle manière de manifester votre joie?
Exactement. Comme l’aire arrivée était immense j’ai profité de l’espace pour les lancer bien haut sans risquer de blesser un spectateur.
Vous n’aviez plus trop skié ces derniers temps, c’est juste?
Juste. Une semaine avant d’arriver en Andorre, j’ai joué le touriste durant dix jours aux États-Unis après notre course en Californie. Il m’a fallu deux à trois jours à mon retour pour me remettre en forme. J’avais des courbatures au mollet, mais une fois ici a Soldeu, j’ai vite retrouvé mes sensations.
Vous avez en quelque sorte reculé pour mieux sauter…
Je n’étais jamais allé en Amérique de ma vie, alors puisque nous étions déjà sur place, j’ai profité. C’était peut-être un avantage de revenir avec les batteries rechargées.
Et qu’avez-vous visité aux États-Unis?
Après deux jours de poudreuse, j’ai loué une voiture pour descendre la côte ouest entre San Francisco et Los Angeles. Là bas, je suis allé dans la mer trois fois mais elle était froide. Alors que d’autres sont allés disputer des courses Nord Am, j’ai préféré allé voir un match de hockey où j’avais des invitations grâce à Kevin Fiala. C’était une super soirée. J’ai d’ailleurs pu le voir après le match vers son vestiaire.