Place FédéraleL’alerte au sac suspect n’arrête pas Ueli Maurer
Mardi en fin d’après-midi, la place Fédérale a été bouclée pour un sac à dos oublié ou perdu. Le ministre des Finances ne s’est pas laissé impressionner.
«Gefährlich, gefärlich…». Dangereux, dangereux… Les badauds qui voulaient passer devant la place Fédérale mardi en fin de journée étaient forcés de la contourner. La Bundesgasse avait été fermée en amont avec des véhicules de police et une ambulance en travers de la route. La situation autour du Palais fédéral, complètement bouclé, paraissait des plus sérieuses. «Eine Bombendrohung», a dit une personne présente, une alerte à la bombe.
Comme un exercice
Autour de 17 h 30, un sac suspect avait été découvert à droite de la porte d’entrée du Palais, entre un bac à fleurs et un muret. Branle-bas le combat de la police bernoise, qui a déplacé pour l’occasion son robot démineur. Cependant, la situation ne semblait pas si dangereuse que ça, lorsqu’un agent est allé vers l’endroit où se trouvait le sac, sans la moindre protection. Tout cela ressemblait peu à peu à un exercice.
Les policiers cèdent face à Ueli Maurer
Peu avant 19 heures est arrivé Ueli Maurer, serviette à la main, qui avait rendez-vous au Palais fédéral pour des séances. Après qu’on lui a signifié un refus de passer, il s’est mis à rire et à décliner son identité. Circonspects, les policiers ont fini par contrevenir aux ordres et lui ouvrir une barrière. Soit ils savaient qu’il n’y avait pas de danger, soit ils ont considéré qu’Ueli Maurer n’était pas dommage. Vers 19 h 30, le dispositif policier a été levé.
Finalement, le sac à dos ne contenait rien de «gefährlich» ni de quoi trouver son propriétaire. D’après la police bernoise, il était rempli de «biens volés».