IdahoLa peine de mort va être demandée pour Bryan Kohberger
Le jeune homme est accusé d’avoir sauvagement assassiné quatre étudiants. Et les procureurs ne lui reconnaissent aucune circonstance atténuante.
- par
- Michel Pralong
L’État de l’Idaho «n’a identifié ni reçu aucune circonstance atténuante. Par conséquent, compte tenu de toutes les preuves actuellement connues, l’État est obligé de déposer un avis d’intention de demander la peine de mort» pour Bryan Kohberger. C’est ce qu’indique le dossier déposé par les procureurs de Latah dans l’affaire du meurtre de quatre étudiants en novembre 2022.
Arrêté le 30 décembre, Bryan Kohberger a été identifié grâce à de l’ADN découvert sur l’étui d’un couteau près du lieu où ont été retrouvés les corps de Kaylee Goncalves, 21 ans, Madison Mogen, 21 ans, Xana Kernodle, 20 ans et Ethan Chapin, 20 ans, dans une maison juste à l’extérieur du campus principal de l’université à Moscow. Il est inculpé de quatre chefs d’accusation pour meurtre au premier degré et d’un pour cambriolage, s’étant introduit de nuit dans la maison.
Un peloton d’exécution
L’Idaho n’a plus exécuté personne depuis 2012, précise le «New York Times» mais autorise depuis mars dernier le recours à un peloton d’exécution. Le procureur principal a précisé que la loi lui permettait de revenir sur la décision de demander la peine de mort en cas de nouveaux éléments.
Les avocats de cet étudiant en criminologie de 28 ans vont plaider sa non-culpabilité. Ils affirment que rien ne relie leur client à ces crimes, disant que de l’ADN de deux autres hommes ont été découverts dans la maison, selon CNN. Ils contestent également le recours par les enquêteurs à la généalogie génétique qui leur a permis de trouver un lien entre l’ADN du couteau et l’accusé. Mais les procureurs disent que ni Bryan Kohberger ni ses avocats n’ont le droit d’accéder aux données du FBI sur l’enquête.
Les parents de Kaylee Gonçalves ont déclaré être reconnaissants aux procureurs de requérir la peine de mort: «Personne ne la mérite plus que lui dans cette affaire». Le procès aura lieu en octobre.