Canada : Accusé d’avoir vendu en masse une substance d’aide au suicide 

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CanadaAccusé d’avoir vendu en masse une substance d’aide au suicide

Au centre d’une enquête internationale liée à des dizaines de décès, Kenneth L. est ciblé par 12 nouveaux chefs d’inculpation émis par la police canadienne. 

Les nouvelles accusations portent à 14 le nombre de chefs d’inculpation pesant contre Kenneth L.

Les nouvelles accusations portent à 14 le nombre de chefs d’inculpation pesant contre Kenneth L.

AFP

La police canadienne a déposé mardi 12 nouveaux chefs d’inculpations contre un homme accusé d’avoir vendu sur internet une substance pouvant aider au suicide, envoyant des colis dans de nombreux pays.

Plus de 1200 colis envoyés à travers le monde 

Les autorités soupçonnent Kenneth L., 57 ans, d’avoir vendu sur plusieurs sites internet depuis fin 2020 une substance habituellement utilisée comme additif alimentaire, en ciblant «les personnes présentant un risque d’automutilation». Plus de 1200 colis ont été envoyés à travers le monde, dont 160 au Canada, mais la police ne sait pas s’ils contenaient tous ce composé toxique.

Les forces de l’ordre n’ont pas précisé combien de personnes étaient décédées, mais ont indiqué que les victimes canadiennes étaient âgées de 16 à 36 ans et vivaient dans l’Ontario, la province la plus peuplée. «Chacun des chefs d’inculpation est lié à une personne qui est décédée», a toutefois déclaré l’inspecteur Simon James, responsable de l’enquête. Les nouvelles accusations portent à 14 le nombre de chefs d’inculpation pesant contre Kenneth L. Il avait été arrêté début mai, et inculpé pour avoir prodigué un «conseil ou aide au suicide» à deux personnes.

88 décès au Royaume-Uni 

Kenneth L. est au centre d’une enquête internationale. Vendredi, la police britannique a annoncé enquêter sur la mort au Royaume-Uni de 88 personnes ayant acheté cette substance sur des sites canadiens. D’autres investigations ont été ouvertes aux Etats-Unis, en Italie, en Nouvelle-Zélande ou encore en Australie, selon des médias britanniques.

L’enquête canadienne avait débuté fin mars, après la mort suspecte d’un homme qui avait consommé cette substance, souvent présente dans les viandes transformées. Ce composé peut «réduire le taux d’oxygène, entraver la respiration et entraîner la mort», a expliqué la police dans un communiqué. Kenneth L. est détenu dans l’attente de son procès.

Pensées suicidaires? Faites-vous aider.

(AFP)

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