Hockey sur glaceJulien Sprunger: «Cette défaite fait mal»
Le capitaine des Dragons a regretté le scénario ayant précipité la défaite de FR Gottéron à Lausanne dimanche soir lors de l’acte II des quarts de finale des play-off de National League.
- par
- Chris Geiger - Lausanne
À 36 ans, Julien Sprunger a vécu bien des émotions depuis le début de sa riche carrière. Bonnes comme mauvaises. Les dernières en date, vécues dimanche soir à la Vaudoise aréna, sont assurément à ranger dans la deuxième catégorie. Celle des désillusions.
Car FR Gottéron, qui menait encore au score à l’entame de la dernière minute du temps réglementaire de l’acte II des quarts de finale des play-off de National League, touchait du doigt sa deuxième victoire en 48 heures contre le Lausanne HC avant de se saborder. Si le terme peut paraître fort, il est à la hauteur du raté de Chris DiDomenico, qui a manqué la cage vide et, donc, le but du break.
Incapables de se mettre à l’abri, le Canadien et ses coéquipiers se sont fait punir en concédant l’égalisation – signée Ken Jäger – à 32 secondes de la troisième sirène. Avant de céder sur un tir de Francis Paré après 12 minutes dans les prolongations (5-4). Malgré ce scénario catastrophe, et l’égalisation lausannoise dans la série (1-1, best of 7) le No 86 fribourgeois a tenté de trouver des explications à cette défaite presque inexplicable.
«Le scénario était encore positif pour nous à quelques secondes de la fin, a regretté le capitaine des Dragons. Alors qu’on menait 4-3, on a eu cette opportunité de marquer dans le but vide. Ça n’a malheureusement pas été le cas. Ce sont des choses qui arrivent, mais on connaît les play-off. On sait à quel point ces derniers se jouent sur des détails. Quand tu loupes quelque chose, tu le paies généralement cash directement derrière.»
Ce revers est d’autant plus regrettable pour les hommes de Christian Dubé qu’ils avaient parfaitement su rebondir après le 3-2 lausannois. Ainsi, 125 secondes après la réussite de Fabian Heldner, les Fribourgeois avaient repris les devants grâce à des réussites de Nathan Marchon et Killian Mottet.
Rester positif
«On avait certainement fait le plus dur en faisant passer le score de 2-3 à 4-3 en quelques secondes, a avoué Julien Sprunger. On avait réalisé un très bon coup. Malgré tout, il y a de nombreuses bonnes choses à prendre avec nous à Fribourg, même si c’est sûr que cette défaite fait mal.»
Avec son expérience, l’attaquant a tout de suite voulu positiver. Histoire de rappeler à tout le monde que FR Gottéron, malgré cette défaite, reste en bonne position dans ce quart de finale 100% romand, et qu’il bénéficie toujours de l’avantage de la glace.
«On ne s’imaginait pas gagner cette série 4-0, a-t-il insisté. On savait qu’il allait y avoir de l’adversité. On en a rencontré ce soir (ndlr: dimanche). On repart de Lausanne avec une défaite, mais on doit rester confiants. On a une très bonne qualité de jeu, ainsi qu’un bon power-play. On a d’ailleurs su marquer un but sur l’une de nos deux seules possibilités. J’ai également l’impression que notre équipe est encore fraîche. C’est important. car la série peut encore être très, très longue. Il va donc falloir continuer de travailler et d’employer nos forces. Car on est capables de passer l’épaule.»
Surtout à la BCF Arena, là où les Dragons se sont désormais imposés à 22 reprises – saison régulière et play-off – en 26 rencontres depuis le début de l’exercice. Cette citadelle presque imprenable, ils la retrouveront dès mardi soir (coup d’envoi à 20h) à l’occasion de l’acte III.
La raison du revers connue
«Ce sera important de jouer avec les émotions, de profiter que notre public nous pousse dans le dos, s’est projeté Julien Sprunger. On veut employer l’énergie qu’on a dans notre patinoire pour gagner ce deuxième match à domicile afin de revenir à Lausanne avec l’avantage. Pour y parvenir, il va falloir se concentrer sur notre jeu. On a vu qu’on l’a un peu perdu durant les prolongations. On n’a plus été en capacité de garder le puck. On s’en est débarrassé et c’est ce qui nous a coûté le match. Il va donc falloir améliorer tout ça.»
FR Gottéron devra également – et surtout – soigner sa gueule de bois. Car une défaite aussi frustrante peut indéniablement laisser des traces sous les casques fribourgeois.