La Chaux-de-Fonds: Donner l’heure au clocher, oui, mais sans quartz!

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La Chaux-de-FondsDonner l’heure au clocher, oui, mais sans quartz!

Les quatre horloges mécaniques monumentales de la Métropole horlogère seront restaurées.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Comment regarde-t-on l’heure qu’il est au XXIe siècle? «En portant son regard sur son poignet ou en sortant un écran de sa poche…», répond Régis Huguenin-Dumittan, conservateur-directeur du Musée international d’horlogerie. Personne ou presque ne lève les yeux au ciel et pourtant, à La Chaux-de-Fonds, quatre clochers sont équipés d’horloges mécaniques monumentales.

Ces quatre horloges fatiguées seront restaurées, un travail qui a débuté ce lundi à l’église désaffectée des Éplatures. «Les églises et leurs clochers font partie du paysage urbain de La Chaux-de-Fonds», insiste Régis Huguenin-Dumittan.

Heure publique

«La vocation horlogère de la ville rend évident le maintien d’une heure publique de qualité», reprend Régis Huguenin-Dumittan. Le problème, avec les variations de températures et la poussière, les oiseaux qui nichent et les mouches, c’est que l’exactitude n’est plus au rendez-vous.

Dans un monde connecté: les approximations de quelques minutes par mois sont devenues problématiques. «Quinze secondes d’avance ou de retard et les gens téléphonent», remarque Régis Huguenin-Dumittan.

Beaucoup de mécanismes ont été équipés de dispositifs de remontage électriques des poids, voire de leur remplacement pur et simple par une horloge à quartz. Jusqu’en 1989, un pendulier communal s’occupait de la mise à l’heure hebdomadaire des horloges, une activité assurée aujourd’hui par les artisans du Centre de restauration du Musée international d’horlogerie.

Touchée par la foudre

Les quatre dernières horloges mécaniques seront restaurées par une société spécialisée dans les clochers de la ville, y compris la plus ancienne, celle du Temple de l’Abeille (1910), touchée par la foudre l’été dernier. Deux autres horloges sont situées dans le clocher du Temple Allemand (1942) et dans celui de la Bibliothèque (1957).

Toutes bénéficieront d’un système d’aimants permettant d’intervenir directement sur la course du balancier de l’horloge et de la maintenir à +/- 3 secondes «sans altérer l’authenticité», selon Régis Huguenin-Dumittan. Après les vacances d’été, les horloges mécaniques battront à l’unisson, selon une promesse répétée ce lundi.

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