PérouDes manifs font fermer deux aéroports et le train du Machu Picchu
Des dizaines de touristes étrangers se sont retrouvés vendredi en carafe au Pérou en raison d’un mouvement social contre la présidente Dina Boluarte.
Les aéroports péruviens de Cuzco et d’Arequipa sont toujours fermés vendredi et le train vers le célèbre site inca du Machu Picchu est toujours suspendu en raison des manifestations contre la présidente Dina Boluarte qui ont fait 45 morts depuis décembre.
Les deux aéroports ont dû interrompre leurs activités jeudi, des centaines de manifestants tentant de les prendre d’assaut lors d’une journée de mobilisation nationale. Des dizaines de touristes étrangers et nationaux attendaient vendredi, avec leurs valises, la réouverture de l’aéroport de Cuzco pour pouvoir voyager, selon des images télévisées.
Le train entre Cuzco et le Machu Picchu, unique moyen de se rendre au joyau du tourisme péruvien, est toujours suspendu jusqu’à nouvel ordre, a indiqué la société d’exploitation.
Des milliers de personnes dans les rues de Lima
À Lima, les pompiers s’activaient encore pour éteindre un incendie qui s’est déclaré jeudi soir dans un vieux bâtiment semi-habité au centre-ville, près de la place San Martin. Les manifestations jeudi à Lima rassemblant des milliers de personnes pour beaucoup descendus des Andes vers la capitale ont fait 38 blessés, selon le Ministère de l’intérieur.
Les troubles au Pérou ont éclaté après la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
Reflet du fossé entre la capitale et les provinces pauvres
La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur le mépris de Lima.
Dina Boluarte, qui était la vice-présidente de Pedro Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution. Elle est issue du même parti mais les manifestants voient en elle une «traîtresse».