FootballDes amateurs valaisans s’entraînent dans un stade de l’Euro 2020
Le FC Sierre (3e ligue) a investi La Cartoja, une enceinte de 60 000 places, à Séville, pendant trois jours. Retour sur un camp d’entraînement pas comme les autres.
- par
- Nicolas Jacquier
Jusqu’à présent, la deuxième équipe du FC Sierre, classée seulement 9e du groupe 1 de 3e ligue à 21 points du leader Chippis, peinait à vraiment faire parler d’elle sur les pelouses valaisannes pour la qualité de son jeu. Ses joueurs ont pourtant réussi ces derniers jours à faire le buzz sur la Toile et les réseaux sociaux. À l’origine de ce coup de projecteur inattendu: l’extraordinaire camp d’entraînement que le club du président Antoine Abel vient d’effectuer en Espagne en fin de semaine dernière…
Alors que la première équipe, qui milite en 2e ligue inter, prenait la direction de lac de Garde en Italie afin d’y préparer la reprise, la deuxième garniture s’est envolée le 3 mars pour Séville depuis Cointrin. Direction, une fois arrivé sur place, le stade olympique, une gigantesque enceinte de 60 000 places, théâtre de plusieurs rencontres de l’Euro 2020 après avoir remplacé Bilbao en raison de la pandémie (il avait notamment accueilli en juin 2021 les matches de l’Espagne, contre respectivement la Suède, la Pologne et la Slovaquie ainsi que le huitième de finale entre la Belgique et le Portugal).
C’est donc là, logés dans un hôtel situé à l’intérieur même du complexe, que les protégés de l’entraîneur Pedro Pinto ont répété leur gamme durant trois jours sur la pelouse de La Cartuja foulée par Ronaldo et les stars du dernier Euro. «C’était la première fois qu’une équipe amateur foulait une telle pelouse, précise Nicolas Pillet. On tenait à trouver un terrain naturel proche du centre-ville…»
Le capitaine et latéral gauche du FC Sierre n’en est pas à son coup d’essai. Ces dernières années, il avait déjà visité avec ses coéquipiers Barcelone (mais pas jusqu’à pouvoir s’entraîner au Camp Nou) et Valence.
Pour l’ancien responsable de la communication du FC Sion, un tel camp permet aussi de fédérer sinon renforcer un esprit de groupe. «J’avais déjà repéré Séville. En tant qu’amateurs, c’est extraordinaire de pouvoir vivre durant plusieurs jours comme des professionnels», reconnaît celui qui s’occupe désormais du marketing des remontées mécaniques Nendaz-Veysonnaz.
Sous une température dépassant parfois les 23 degrés, les footballeurs en goguette devaient aussi s’offrir une sortie récréative, effectuée en paddle sur les eaux du Guadalquivir, le fleuve qui traverse Séville.
Après ces joutes aquatiques et pareil camp d’entraînement, le FC Sierre fera-t-il meilleure figure dans son championnat? «On aura la réponse au 2e tour. Mais généralement, on est meilleur! Cela a toujours été le cas jusqu’à présent. Maintenant, on risque d’être aussi attendu par nos adversaires! (Rires).»
Alors que des amendes de 10 francs avaient été prévues en cas de retard, la caisse d’équipe est restée désespérément vide pour ce qui est de la ponctualité. «Personne n’est en tout cas arrivé en retard pour l’entraînement au stade olympique!» Allez savoir pourquoi…
«On fournit le matériel et les ballons»
dont a favorisé (lire ci-dessous)