Crimée: Moscou nationalise un appartement d'Olena Zelenska

Publié

CriméeMoscou nationalise un appartement de la première dame ukrainienne

Le logement d’Olena Zelenska à Yalta et un bâtiment officiel d’une minorité musulmane font partie des biens que la Russie a «réquisitionnés» en Crimée, péninsule qu’elle a annexée en 2014.

L’appartement d’Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, à Yalta (ici en 2014) figure parmi les biens ukrainiens nationalisés par Moscou en Crimée.

L’appartement d’Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, à Yalta (ici en 2014) figure parmi les biens ukrainiens nationalisés par Moscou en Crimée.

AFP

La Russie a annoncé, mercredi, une nouvelle vague de «nationalisations» de biens et actifs en Crimée annexée, dont un appartement appartenant à Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, et le bâtiment officiel d’une minorité musulmane réprimée.

«La Crimée continue de nationaliser les biens des ennemis de la Russie», a déclaré, sur Telegram, le gouverneur de la péninsule ukrainienne annexée en 2014, Sergueï Aksionov, qui n’a pas précisé le montant total de l’opération. «Un certain nombre de biens sont transférés au sein de la propriété de la République» installée par Moscou, a-t-il ajouté, citant notamment «l’appartement d’Olena Zelenska à Yalta», au bord de la mer Noire.

Tatars de Crimée privés d’un bâtiment

Le gouverneur installé par Moscou a également annoncé la «nationalisation» d’«un bâtiment à Simferopol, qui appartenait à l’organisation extrémiste Medjlis, interdite en Russie». Medjlis est le nom officiel pour l’assemblée traditionnelle des Tatars de Crimée, une minorité musulmane réprimée à l’époque soviétique et depuis l’annexion, par Moscou, de la péninsule.

Cette communauté tatare, qui représente de 12 à 15% des deux millions d’habitants de la Crimée, a largement boycotté le référendum de rattachement organisé par Moscou pour son annexion, en 2014. En 2016, la Cour suprême de la péninsule a interdit le Medjlis des Tatars de Crimée et l’a classé comme organisation «extrémiste».

«Des grandes exploitations vinicoles et des structures bancaires» vont aussi être nationalisées, a ajouté Sergueï Aksionov. Le Parlement régional, installé par Moscou en 2014, doit entériner la décision dans la journée.

Pour «soutenir les participants» à la guerre en Ukraine

Cette vague de «nationalisations» en Crimée intervient plus de trois mois après une première décision similaire, au moment où Moscou cherche notamment des moyens pour financer son offensive en Ukraine. Une partie des bénéfices tirés des près de «500 biens et actifs» qui avaient été «nationalisés», début février, devait ainsi servir à «soutenir les participants» à l’intervention militaire, avaient alors indiqué les autorités.

La Russie s’est également approprié plusieurs infrastructures ukrainiennes dans les régions annexées, fin septembre 2022, notamment la centrale nucléaire de Zaporijjia, située dans la région éponyme que Moscou contrôle en partie.

(AFP)

Ton opinion

8 commentaires